22ème DOM O

Quelle victoire attendons-nous ?

Jérémie a été envoyé auprès du roi, des prêtres et du peuple pour les appeler à se convertir. Leurs fautes, trop nombreuses auront des conséquences dramatiques. Jérémie voudrait s’écarter de sa mission mais c’est comme un feu dévorant qu’il ne peut maîtriser. Il a été séduit par Dieu, par plus grand que lui. Dieu lui apprend à s’abandonner avec amour à Lui.

Paul a été, lui aussi séduit et transformé par le Seigneur sur le chemin de Damas. Il a abandonné ses certitudes pour s’ajuster à Dieu. Paul nous invite alors à renoncer aux idées du monde pour s’ajuster à la volonté de Dieu.

Pierre vient de proclamer Jésus Messie, Fils de Dieu, mais quel Messie espérait-il ? Un Messie Princier ?

Jésus annonce alors qu’il sera un Messie qui va livrer sa vie et mourir de mort violente, mais que la vie vaincrait la mort.

Les reproches de Pierre au Christ sont l’écho des tentations de Jésus au désert. Pierre barre la route au Christ au lieu de le soutenir et de marcher avec lui ! Pierre voudrait détourner Jésus de son choix, il en prend même Dieu pour témoin. Pierre n’a pas encore compris et ne peut pas comprendre que le rendez-vous à Jérusalem sera le rendez-vous avec la mort. Concevoir ainsi la mort de Jésus serait concevoir la mort de ses illusions, de ses idées. Pierre, et il n’est sûrement pas seul dans ce cas… voudrait voir, toucher et entrer dans le royaume sans exode, sans connaître la distance de la mort et l’acte de foi en la Résurrection.

Aujourd’hui Jésus doit se défendre contre ses amis, ses apôtres qu’Il a choisis et appelés, contre ceux qui, les premiers, l’appellent sur un autre chemin que le chemin pascal.

Pierre ne comprend pas ce que veut dire être disciple : suivre le Christ ! L’avons-nous, le comprenons-nous, nous aussi ? Il est impossible, dit alors Jésus, de d’être sauvé sans accepter de perdre sa vie et de s’en remettre à Dieu, maître de la Vie.

Le monde, et nous sommes de ce monde, cherche la vaine gloire, les honneurs, le pouvoir et l’argent. Mais le risque est grand d’oublier ce pour quoi nous sommes nés, capables d’aimer comme Dieu !

Comme Pierre, nous nous éloignons des pensées de Dieu, rêvant d’une Eglise triomphante plus que servante et humble. Ne nous laissons pas entraîner par les idées du monde au risque d’être du sel affadi, d’être du vin coupé avec de l’eau. (surtout chez nous où le vin est loin d’être de la piquette…

Chaque jour il nous faut se convertir, ajuster notre désir à la volonté de Dieu.

Le Christ, si nous le voulons, si nous le lui demandons, sera toujours là pour nous guider vers la Vie et nous aider à lutter contre toute sorte de tentation.

Réunis, dimanche après dimanche, pour célébrer et recevoir l’Eucharistie, la Bénédiction du Seigneur, nourris de la Parole de Dieu nous apprenons à rester unis au Christ et à l’amour de Dieu. En Dieu, en Jésus Christ son Fils et notre Sauveur, en l’Esprit Saint, Esprit d’amour nous entrons dans cette vie féconde source de joie et de partage, source de toute paix et de tout amour.

Jésus reste avec nous !

Jésus, que nous restions avec Toi !