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Jérusalem et son temple étaient pour les juifs une construction symbolique sur laquelle reposait la religion : la présence de Dieu au milieu de son peuple. Et voilà que cette construction s’effondre. Jérusalem, le temple détruit ne sont plus les lieux uniques de la présence. En relisant l’histoire de l’Eglise nous voyons qu’elle aussi, a connu bien des bouleversements. Elle voit aujourd’hui s’effondrer des temples qu’elle avait construits, des structures et des manières de penser qu’elle avait estimées immuables. Elle est appelée à se souvenir que c’est le Christ ressuscité qui tient lieu pour elle de temple nouveau, de signe accompli de la présence.

« Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. » Ce passage trouve aujourd’hui une forte résonance sur notre planète terre, menacée de partout par les guerres, les famines, les épidémies, les pollutions de toutes sortes.  « Ne vous effrayez pas, n’ayez pas peur », dit Jésus aux disciples.

 Au lieu des craintes stériles, avançons avec courage pour la vie, pour la paix, le respect de la nature, en gardant confiance et espérance envers et contre tout. Certes le mal fait toujours mal. Mais si notre attitude est l'espérance et la confiance au Seigneur, cela ne nous empêche pas de nous retrousser les manches et de faire tout ce que nous pouvons pour remédier à la situation. Quand on est malade, on se fait soigner. Quand une inondation envahit le sous-sol de la maison, on se débrouille pour nettoyer et sortir l'eau de la cave.

Quand tout va mal, il est là, au cœur de nos vies. Il est celui qui vient nous redonner force et courage pour travailler ensemble à la construction du monde selon son cœur. C’est auprès de lui que nous venons puiser pour remplir cette mission. En ce jour, nous pensons à tous les bénévoles du Secours Catholique qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour aller à la rencontre des pauvres et des exclus. Ils sont de plus en plus nombreux ceux et celles qui souffrent de la solitude. Le Seigneur voit cette détresse ; il nous envoie pour organiser la solidarité et le partage.

Trop souvent, nous ne voyons que ce qui va mal. On se lamente mais on ne bouge pas. On a peur de ne pas avoir les mots, les attitudes nécessaires pour rencontrer l’autre qui est de toutes façons, mon frère, ma sœur… Inutile de chercher les mots : Le Seigneur lui-même s’en charge. Et là, nous en avons de nombreux exemples : Bernadette de Lourdes qui était la plus ignorante de sa ville a eu des réponses extraordinaires devant les policiers qui l’interrogeaient. Si Jésus nous envoie son Esprit Saint, c’est pour que nous puissions témoigner de la foi et de l’espérance qui nous animent.

Ce que nous sommes influence le monde entier. Si nous nous refroidissons, le monde gèlera... Mais, qu'un CHRÉTIEN commence à PRIER, et il passera un courant de ferveur dans le monde. Demeurons dans la paix en relisant l'ÉVANGILE d'aujourd'hui qui nous assure de la Présence de Jésus dans toutes les difficultés que nous pourrions rencontrer.

Nous n’allons pas à l’église parce que nous avons peur de ce qui se passe autour de nous, parce que nous sommes découragés, déçus, frustrés, mais parce que nous voulons recevoir la force de travailler à la construction d’un monde nouveau, d’un monde meilleur, d’un monde plus humain.

Demandons au Seigneur de nous donner cette espérance confiante dans les moments difficiles quand ils viendront. Car c'est dans notre fidélité au Seigneur, comme le rappelle l'oraison de ce jour, que nous puiserons notre paix et notre joie les plus profondes.

Enracine-nous dans ton Amour afin que ton Esprit en nous bannisse toute crainte.

Notre espoir est en TOI, nos vies sont entre tes mains, tous nos cheveux pour TOI, sont comptés.

Seigneur, tu es le rempart de notre vie comment pourrions-nous avoir peur ?...

Renouvelle en nous la FOI, l'ESPÉRANCE et la CHARITÉ pour que nous puissions nous préparer à affronter l'adversité sans perdre la Paix...