Au temps d’Abraham, qu’est ce qui l’a poussé à quitter son pays pour aller vers une terre inconnue ?

Au temps de Moïse comment expliquer qu’un serpent d’airain, symbole païen, devienne signe de guérison ?

Au temps de David comment expliquer que ce jeune garçon de 10 – 12 ans combatte et tue Goliath ?

Comment expliquer aujourd’hui qu’un peu de pain et de vin devienne Corps et Sang du Seigneur ?

Tout cela est un acte de foi et non de raison.

Habacuc lance vers le Seigneur un cri de révolte : « combien de temps vais-je t’appeler au secours et tu n’entends pas ? » La violence dénoncée est celle d’aujourd’hui, celle de tous les pays en guerre. Habacuc demande des comptes ; pourquoi Seigneur permets-tu le triomphe de la force injuste ? Mais Habacuc ne perd pas confiance, il se met en position de guetteur, de ce que dira le Seigneur, même s’il s’attend à des reproches de la part de Dieu, mais Dieu l’invite et nous invite à la patience et à al confiance. Les heures de victoire de l’ennemi ne dureront pas.

Ce cri d’Habacuc est celui de millions de chrétiens persécutés à cause de leur foi. Ce cri doit être le nôtre pour tous les persécutés.

Paul, lui aussi, écrivant depuis la prison, attendant sa mort, invite Timothée et nous même à réveiller en nous le don de Dieu. Oui il y a des dons du Seigneur qui peuvent dormir en nous, chaque jour nous devons raviver la flamme de la foi, de la confiance, de l’amour de Dieu et des autres.

L’Evangile enfin, rapporte cette prière des apôtres : « augmente en nous, Seigneur, la foi. » Oui nous prenons conscience de notre faiblesse et de notre impuissance face aux problèmes. Nous pensons qu’avec plus de foi nous arriverions à mieux. Mais Jésus nous dit qu’il ne s’agit pas d’évaluer la foi, mais de compter sur Dieu, lui notre rocher, notre rempart, notre force. C’est Lui qui agit et non notre foi, petite ou grande. Une seule petite graine suffit à faire des choses impossibles à nos yeux. Rien n’est impossible à Dieu, il suffit de demander et demander encore et encore dans la confiance.

Jésus nous rappelle enfin que nous sommes au service d’une mission, sa mission qui nous dépasse., nous ne sommes de simples serviteurs… sûrs que nos reins ne sont pas assez costauds pour porter la responsabilité du royaume.

Grâce à la foi nous gardons le contact avec Dieu, notre compagnon de voyage, et nous savons que nous ne serons pas seuls à faire face aux difficultés. « Voici que je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin du monde ». (Mt, 28,20) 

La foi est comme une boussole qui nous indique la direction à suivre avec la garantie que Dieu marche avec nous. Cette direction que nous donne la foi et cette présence de Dieu à nos côtés nous procure la paix, la sérénité, l’espérance, la sécurité, malgré tout ce qui peut nous arriver. 

La foi, c’est une façon de vivre, une attitude vis-à-vis la vie, une manière de comprendre ce qui se passe et qui nous permet de donner un sens à notre vie. 

La foi est un don de Dieu. Mais ce don il faut le protéger, le faire grandir

C’est ce que nous venons faire chaque dimanche au contact du Christ et au contact des autres membres de la communauté. La foi ne peut survivre si elle n’est pas alimentée. 

Cette foi que nous avons, nous devons aussi la transmettre aux autres, surtout aux plus jeunes, comme le fait Paul à Timothée… 

La foi, c’est une façon de vivre, une attitude vis-à-vis de la vie, une manière de comprendre ce qui se passe et qui nous permet de donner un sens à notre vie. La foi est un don précieux. Il nous faut la protéger, l’alimenter, la transmettre et faire en sorte qu’elle influence notre vie de tous les jours. « Seigneur, augmente en nous la foi »