Sacrement des malades

Quand on est très malade ou très âgé, les chrétiens reprennent le geste de Jésus qui imposait les mains pour bénir ou guérir. Ce geste est devenu un sacrement, c’est à dire un signe de la tendresse de Dieu. Le sacrement des malades donne la force et le courage de supporter l’épreuve. Il donne de la Force dans notre faiblesse.


Courte définition du sacrement de l'onction des malades

 

Le sacrement de l'onction des malades est destiné à réconforter ceux qui sont éprouvés par la maladie ou la vieillesse. La célébration de ce sacrement consiste en l'onction d'huile bénite sur le front et en l'imposition des mains. Ces gestes montrent quelque chose de la tendresse du Christ pour ses frères malades, âgés, mourants. Par le sacrement des malades, le chrétien reçoit la force de supporter son épreuve et l'assurance qu'il la vit en proximité avec le Christ. Face à une mort toute proche, l'eucharistie est donnée en viatique.


Questions/Réponses

Peut-on proposer autre chose que le sacrement des malades ?

On peut proposer aux malades de nombreux petits gestes qui deviennent le signe d'une présence et de l'amour de Dieu. Par exemple le signe de la croix, l'écoute de la parole de Dieu, la prière etc. "Il existe d'autres liturgies fort anciennes pour accompagner les malades. Par exemple la prière sur le malade avec imposition des mains que tout le monde peut faire. C'est un "sacramental" qu'on pratique trop peu. Tout visiteur de malade peut prier sur le malade et lui imposer les mains." (Cardinal Dannels)

Faut-il être conscient pour recevoir le sacrement des malades ?     

Oui, car le malade doit pouvoir demander le sacrement en toute liberté. Il est proposé par la famille, la maison de retraite, l'aumônier dans un hôpital. Mais la décision doit venir du malade.

Rappelons, encore une fois, que ce sacrement est destiné aux personnes affaiblies par la maladie ou la vieillesse et pas uniquement aux mourants. Dans certains cas d'urgence le malade reçoit successivement la Réconciliation, l'Onction et l'Eucharistie. Si le malade est peu conscient, il existe d'autres liturgies comme l'imposition des mains et la prière.

Quand recevoir le sacrement des malades ?

Voici les étapes de la vie propices au sacrement des malades : aux portes de la mort, au début d'un maladie grave ou en grande souffrance morale, etc.Au moment de la vieillesse où si la vie semble à la merci d'un accident. A l'heure où l'on apprend que l'on a une maladie grave et qu'elle va s'installer.Aujourd'hui, certains "malades de la vie" - des personnes en grande souffrance morale, en dépression - demandent le sacrement des malades pour reprendre goût à la vie.

Le sacrement des malades se prépare-t-il ?

Le sacrement des malades est célébré par un prêtre. La préparation est confiée aux membres de la pastorale des malades et aux familles. Elle peut comprendre plusieurs temps selon l'état du malade.

La méditation personnelle est le plus souvent celle du passage de l’Évangile dans lequel Jésus se trouve auprès des malades (Luc, 6, 19). L'accompagnateur explique la signification de l'imposition des mains et de l'onction. Des chants et des textes peuvent être choisis pour rendre la célébration plus vivante.Recevoir le sacrement des malades est émouvant. Pour le malade lui-même et pour son entourage. Beaucoup souhaitent donner un air de fête à ce jour : en apportant des fleurs, de l'encens ou en aidant le malade à se faire beau. Sauf si, bien sur, le malade souhaite donner à ce jour un air d'intimité qu'il convient de respecter. Les membres de la famille peuvent alors se relayer à son chevet.

Comment se déroule la célébration du sacrement des malades ?

La célébration peut se dérouler à l'hôpital, chez le malade ou lors d'une célébration communautaire. Cette forme de célébration est souvent bien acceptée par les personnes âgées.

Le sacrement des malades évacue ainsi peu à peu l'aspect négatif de " l'extrême-onction ". L'essentiel du sacrement se trouve dans l'imposition des mains en silence, suivie de l'Onction faite avec l'Huile des malades bénie par l'évêque lors de la Messe Chrismale entouré de tous les prêtres et en présence des fidèles rassemblés. Le prêtre dit ces paroles : "N., par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l'Esprit Saint" et la personne répond : "Amen". "Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu'il vous sauve et vous relève". "Amen".

Y a-t-il un sacrement des malades dans les autres religions ?

Les Catholiques et les Orthodoxes ont la même liturgie pour célébrer ce sacrement, les orthodoxes mettent de l'huile sur tout le corps du malade.

Pour les Protestants, l’Église doit apporter soutien et réconfort aux malades. Mais le Christ n'a pas institué de signe sacramentel particulier.

Que dit l'Eglise face à la souffrance ?

Sur son lit de mort, le cardinal Veuillot, archevêque de Paris, disait : "Nous savons faire de belles phrases sur la souffrance. Moi-même j'en ai parlé avec chaleur. Dites aux prêtres de n'en rien dire : nous ignorons ce qu'elle est et j'en ai pleuré".


L'Eglise n'est pas pour la recherche et l'exaltation de la souffrance. Jusqu'à une époque encore récente, les possibilités de calmer la douleur étaient réduites. La souffrance avait un sens : le malade participait à la souffrance du Christ ce qui lui permettait de supporter sa douleur.

 

En 1957 le pape Pie XII s'adressent aux médecins sur le thème "Choisir ou écarter la douleur". Il reconnaît la légitimité de l'emploi des calmants pour apaiser les douleurs des derniers instants, même si cela doit abréger la vie.

 

En 1984, Jean Paul II  publie une encyclique sur le sens chrétien de la souffrance humaine : Salvifici doloris. Les chrétiens sont appelés à vivre leur souffrance comme participation du don du Fils au Père, "La Rédemption reste constamment ouverte à  tout amour qui s'exprime dans la souffrance humaine.