2° DIM O B

 

« Voici l’Agneau de Dieu. » Voici les paroles de Jean le Baptiste dit à ses disciples, à la foule qui est venue jusqu’à lui aujourd’hui, ces mêmes paroles que nous entendons dans notre cœur. Aussitôt, André et l'autre disciple se mettent à la suite de Jésus, se mettent à croire en Jésus, à devenir disciple, ami, confident.

 

« Que cherchez-vous ? », demande Jésus en se retournant. Ces premiers mots saisissent les deux disciples, Jésus les rejoint dans leur soif de liberté et de bonheur, comme si Jésus leur disait, nous disait aujourd’hui : « Quel est le sens que tu donnes à ta vie ? Quel est ton désir ? » Et ce désir profond, Jésus va l'élever et lui donner une dimension d'infini.

 

« Rabbi, où demeures-tu ? » - « Venez et voyez. » Il les met en route et pour les conduire où ? Au désert, là où il n'y a rien à voir. Jésus n'a pas de logis. Son « chez lui » n'est pas une maison. Sa demeure, c'est l'intimité de son Père. Partout, dans les villes, les villages ou les endroits déserts, « il demeure dans son Père, dans le cœur de Dieu ». Demeurer là où se trouve Jésus, c'est entrer en relation avec lui et, par lui, avec le Père.

 

En cette « dixième heure », commence à s'accomplir pour les disciples le rêve fou de l'humanité : habiter en Dieu. « Demeurez en moi, comme moi en vous. Je suis le cep et vous êtes les sarments. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s'il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi » (Jean 15, 4).

 

Cet amour, cette soif, cette faim d’habiter en Dieu se propage rapidement, comme la flamme va des broussailles en fourrés. André va chercher son frère Simon. Il l'emmène à Jésus et Jésus le « regarde en profondeur » avec les yeux du cœur pour lui révéler et lui donner sa mission : « Tu t'appelleras Kêphas, Rocher, Pierre. »

 

C'est le début d'un long chemin au bout duquel Jésus pourra s'appuyer sur Pierre, parce que Pierre apprendra à ne s'appuyer uniquement su Jésus. Devenir « Rocher » pour Pierre sera de faire, à la suite de Jésus, que la volonté du Père. 

 

En tant que baptisé, qui ai-je conduit au Seigneur dans ma vie, qui pourrai-je, aujourd’hui, demain, conduire à la rencontre de Jésus ?

 

Ensemble, les uns avec les autres nous marchons à la suite du Christ. Il n'a pas besoin des hommes mais il veut compter sur chacun de nous pour être les "médiateurs" et les "messagers" dont le monde a besoin. Comme pour le jeune Samuel, il y a de nombreux appels dans notre vie ; nous ne les entendons pas toujours ; il nous faut l'aide et le discernement d'autres personnes. Puissions-nous être des Elie qui dit : tu répondras au Seigneur : parle ton serviteur écoute, et tu marcheras sans crainte dans ses pas.

 

Comme l'enfant Samuel et les premiers disciples de Jésus, n'arrêtons pas d'être des chercheurs de Dieu et de demeurer près de Jésus, dans l'Eucharistie, dans l'écoute de la Parole de Dieu. Nous en recevrons la grâce, à la suite du vieux prêtre Elie, du Baptiste et d'André, puissions-nous conduire nos frères et sœurs à Jésus.