Jésus pose la question : à quoi bon se laver les mains, si le cœur n’y est pas ? Mais, pour les pharisiens, ces gestes étaient religieux. A l’origine de ces coutumes, il y a un sentiment de grande délicatesse à l’égard de Dieu. Se laver les mains donne au repas une signification sacrée : on mange devant Dieu et on le remercie de nous fournir le pain. C’est très beau !

Seulement ce qui est beau à l’origine est souvent dénaturé avec le temps. Tout est beau au début, puis tout finir par pâlir, comme perdre de la saveur. Pour les pharisiens, ces pratiques de respect sont devenues une manière de séparer les hommes. Les Juifs sont préservés de contact mauvais avec les païens, les justes sont écartés des pécheurs, les bien portants sont éloignés des malades.

Jésus, lui, dit que Dieu est ouvert à tous les hommes. Il accueille le contrôleur d’impôts méprisé, le centurion de l’armée d’occupation, le lépreux ou la femme de mauvaise vie. A quoi sert de se laver les mains, selon les rites, si le cœur est plein de pensées de mépris, de haine, de mesquinerie ou d’envie ?

Il est des traditions que nous risquons de perdre ou de changer leur valeur : le 2 Février, jour de la chandeleur, nous mangeons des crêpes, mais nous pouvons surtout penser que c’est la Présentation de Jésus au Temple et nous remettre entre les mains du Père, offrir notre vie et celle des autres… chaque matin je me lève, nous nous disons bonjour et je peux offrir au Seigneur ce jour qu’il nous donne et chercher à l’aimer, comme le faire aimer…

Le dimanche je pourrais faire la grasse matinée mais je me souviens aussi que c’est le jour de la Résurrection de Jésus et je ne veux pas oublier de chanter Dieu, le remercier des jours passés, et lui confier la semaine à venir…

Jésus dit qu'il faut changer son cœur ! Sinon, nous finirions comme Pilate, qui se lave les mains en condamnant l’innocent. Sinon nous serions semblables aux grands prêtres qui veillent à ne pas entrer dans le palais du Gouverneur pour éviter de se souiller près d’un païen. Ils croient rester purs et ils mènent à la croix, à la mort le Fils de Dieu.

C’est du cœur et non de la boue des chemins, que viennent tous les maux qui divisent les hommes et font de cette terre une sorte d’enfer. Aucune eau, si propre et pure soit elle, ne peut ôter cette saleté. C’est le cœur mauvais qui sépare de Dieu et des autres.

Mais nous pouvons le changer, en n’y laissant entrer la Parole de Dieu. Nous pouvons le purifier, en laissant le regard de pardon de Jésus le laver. Alors, comme saint Pierre, qui a pleuré amèrement sa lâcheté, Jésus fera de nous un homme, une femme, au cœur doux et pacifié, aimant Dieu et ses frères.

Que notre cœur, en ce temps de rentrée scolaire, soit près du Seigneur pour l’aimer davantage, le servir dans les autres et nous laisser guider par Lui.

 

Bonne rentrée scolaire !