NOEL

A quoi sert que le Christ soit né il y a si longtemps dans une étable s’il ne nait pas aujourd’hui dans ton cœur ? »

Jésus est venu au milieu de conflits en tout genre et Il apporte Paix, Il se donne au monde, Lui le Prince de la Paix.

L’astre de Dieu, l’étoile a brillée, qui l’a vu ?

Les anges ont chanté gloire à Dieu paix aux hommes, qui les a entendus ?

Un enfant est né et déjà il intrigue ! Au lieu d’attirer l’admiration, l’action de grâces, il dérange. Celui qui dérange on cherche à le faire taire, à le faire disparaître de nos relations.

Ta venue serait-elle un échec ? Oh les libres penseurs s’en réjouiraient…Il est mort le Prince de la Paix, lui qui avait de belles idées, qui faisait de belles choses, lui qui n’a agit que trois ans et a fini sur une croix. N’empêche que ce Jésus, célébré, fêté aujourd’hui, a changé le cours du monde. Il y a eu un avant et il y a un après Jésus. Certains disent que sa venue n’a rien changé, mais nul ne peut effacer cet évènement de l’arrivée du Fils de Dieu dans le monde et son histoire.

Si aujourd’hui encore, tant de maux existent sur notre terre, c’est uniquement parce que des hommes ont décidé de se faire complice du mal. Mais hélas, nous sommes tous, à un moment ou un autre, complices du mal quand nous refusons le pardon, quand nos cœurs restent fermés aux appels des autres démunis et qui crient vers Dieu.

Mais nous sommes aussi, par notre présence ici, un signe que ces situations ne nous conviennent pas. Nous désirons devenir complice du Prince de la Paix. Nous ne sommes pas seulement ici pour entendre des chants de Noël, pour se réjouir devant une crèche…nous sommes là parce que nous marcher aux côtés du Christ notre Seigneur, parce que nous voulons marcher dans ses pas.

Il est inutile d’espérer que les autres changent pour devenir meilleur si nous-mêmes nous ne commençons pas à changer, même si cela est difficile et si nos vieux démons reviennent vite à la charge.

C’est pour nous que le Christ Jésus est venu, pour ceux qui ont envie d’un monde meilleur et qui ressemble de plus en plus au royaume des cieux.

Jésus Prince de la Paix vient aujourd’hui comme il vient à chaque eucharistie pour donne la force de son amour. Soyons dans la joie et heureux d’être des complices du Christ, parmi les deux milliards de chrétiens. Beaucoup sont devenus des chrétiens tièdes. Alors que les complices du mal sont prêts à donner leur vie pour répandre la terreur, les complices potentiels du Prince de la Paix, pour la plupart, ne sont pas prêts à donner une heure par semaine pour le rencontrer !

Venez et goûtons au vrai fruit de la joie de Noël : la paix. La Paix annoncée par Isaïe dans la 1re lecture : la paix qui sera sans fin et sera apportée par le Prince de la Paix. La paix chantée par les anges.

Dieu vient à nous dans un enfant désarmé et désarmant ; il est temps de craquer et de déposer devant la crèche toutes nos armes, nos révoltes, nos résistances à nous laisser aimer, nos colères enfouies, notre orgueil qui glace. La paix nous est offerte de manière particulière en cette nuit mais c’est à nous de la saisir. Accueillir Jésus prince de la Paix, c’est recevoir en même temps la paix intérieure, la grâce de nous savoir aimés et sauvés. Telle est la joie véritable de Noël !

Demandons à la Vierge Marie de nous désarmer pour de bon et de nous présenter son nouveau-né pour que nous l’accueillons entre nos bras et que nous goûtions enfin la tendresse de Dieu. Et que cette tendresse nous fasse dire comme Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus dans sa dernière lettre : « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit… Je l’aime !… Car il n’est qu’amour et miséricorde ! » (LT 263) Amen