2ème Dimanche de Carême

Quitte ton pays… et va vers le pays que je te montrerai… Jésus prend avec lui Pierre Jacques et Jean et les emmène à l’écart sur une haute montagne… Voici la prolongation de ce que nous avons entendu dimanche dernier : il nous faut quitter, partir, se mettre en route et gravir la montagne sans savoir où cela nous mènera… Mais nous avons un Berger Jésus Christ.

Dans ce cheminement nous sommes invités à regarder notre vie, notre manière de faire, d’agir… Mettre ses pas dans ceux du Seigneur c’est lui faire confiance Quitte ton pays, c’est accepter de changer nos façons de voir, de faire…accepter de partager et de se mettre au service des autres, ce qui n’est jamais facile, ni évident. Cette semaine nous lisions dans le livret qui vous a été donné pour le carême, ces mots de Guy Gilbert : N’oubliez pas, seul l’amour vaincra les forces de haine, de vengeance, de refus de pardonner, seul l’amour nous fera accepter l’autre tel qu’il est.

Quitte ton pays c’est aller sur la haute montagne avec Jésus. Bien sûr, au sommet nous y verrons Jésus dans sa gloire, mais il y a toute l’ascension à faire. Sur la montagne nous y trouvons Moïse et Elie qui parlent avec Jésus. Moïse est celui qui parle avec Dieu, qui l’écoute et transmet sa Parole à l’homme. Moïse est ce sauveur qui libère de l’esclavage, le guide qui conduit vers la Terre promise. Jésus est celui qui sauve du péché, qui conduit jusqu’à la maison du Père, il nous ouvre et nous introduit dans le Royaume des cieux. Elie est le grand prophète, serviteur de

Dieu, le grand priant. Il savait passer du temps avec Dieu, il voulait entraîner les hommes dans une relation personnelle avec Dieu. Jésus est ce priant, celui qui est tout donné et lié au Père puisqu’il est le Fils, fidèle, abandonné à la volonté du Père, le Serviteur unique et vrai. Jésus est celui qui dit aux trois disciples, qui nous dit à nous aujourd’hui, qui il est : je suis descendu du ciel, je suis le Fils bien aimé du Père, et je suis votre frère en humanité, je viens inviter et entraîner l’humanité vers son Créateur, vers Dieu.

Gravir la montagne c’est marcher vers Dieu, grandir, c’est élever notre âme vers les réalités célestes, vers la contemplation et la louange. Et il nous faudra aussi redescendre de la montagne, savoir quitter l’intimité avec Dieu pour rejoindre la terre des hommes, pour rejoindre nos frères, mais c’est aussi quitter

Dieu pour le servir et le retrouver dans nos frères. Jésus, enfin, ne répond rien à l’invitation de Pierre : construisons ici trois textes, nous sommes si bien là… Jésus ne fait pas non plus de reproche, il poursuit son chemin, Jésus marche vers Jérusalem, vers son but vers la croix et la résurrection. Le chemin est encore long pour les apôtres… encore long pour nous, mais nous avons un avantage sur les apôtres : nous connaissons la fin de l’histoire de Jésus, nous n’avons pas à nous taire. Nous savons que Jésus est mort et ressuscité, mais vivons nous vraiment comme des ressuscités, vainqueur avec Jésus de toutes les forces de mort qui existent en nous et autour de nous ?

Quitte ton pays, et entends la voix du Père : Celui-ci est mon Fils bien aimé, écoutez-le ! C’est dans le grand silence de la montagne que Dieu nous parle, loin du brouhaha de nos maisons, de nos relations, loin des rumeurs qui empêchent d’entendre la voix de Dieu qui nous aime tant ! A moi de faire silence dans mon cœur, dans ma vie, pour entrer en communion avec Jésus. Où en suis-je de mon temps quotidien avec le Seigneur ? Dieu nous parle dans le secret, il attend notre réponse. Suis-je prêt à quitter mes pantoufles et marcher avec Jésus, avec les autres, vers Dieu et vers les autres ?

Dieu m’offre son amour, puissions nous prendre cet amour, l’offrir aux autres pour que cet amour se multiplie !