28ème Dim O

Jésus pose sur regard sur l’homme riche, sur chacun de nous.

Quel regard rencontrons-nous, quel regard portons-nous sur les autres ?

Il y a deux sortes de regards, celui de la méfiance qui voit le mal chez les autres et celui de la bienveillance qui reste attentif aux besoins de chacun, qui fait encore confiance.

Cependant il y a d’autres regards qui nous sont donnés aujourd’hui à travers les lectures.

Celui de la Sagesse dans la première lecture nous rappelle combien les richesses peuvent nous détourner de l’essentiel.
Celui de la Parole de Dieu, dans la deuxième lecture où il nous est rappelé Jésus le Verbe, la Parole faite chair, qui demeure au milieu de nous et dans nos cœurs.

Celui que Jésus pose sur l’homme de l’Evangile, comme sur chacun de nous. Nous sommes venus vers Jésus et il nous regarde comme il regarde cet homme qui vient à lui et se met à l’aimer.

Jésus se réjouit de celui qui vient à Lui et veut la Vie Eternelle, mais Jésus l’invite à aller plus loin que la juste observance des commandements, ce qui est déjà important dans la vie de chacun et de tous. Le seul vrai trésor est celui dont Jésus veut nous combler, aimer, donner et se donner. Jésus a tout donné et s’est donné pour nous, et s’il semble demander l’impossible, il promet quelque chose de bien plus grand.

Le Christ ne cesse de dire que la richesse est un obstacle sur le chemin de la vie chrétienne. Le riche fermier qui construit d’autres hangars plus grands pour entasser son blé, s’imagine pouvoir se passer de Dieu.

La semence, la Parole de Dieu est semée dans la terre, dans le cœur des hommes, mais comme les ronces, la richesse l’étouffe et elle ne peut germer.  

L’homme riche festoie et ne voit pas le pauvre Lazare qui a faim devant sa porte, cet homme est aveugle aux souffrances des autres.

Aujourd’hui l’homme cherche sa sécurité, il refuse de partir vers l’inconnu.

Au temps du Christ la richesse est signifiée par la maison habitée, par la famille, et par la terre possédée. L’homme riche est appelé à se détacher de sa richesse. Abraham a quitté son pays pour aller vers une terre promise et inconnue, Elisée sa femme, Pierre a quitté ses filets, Nathanaël sa tranquillité, Matthieu son bureau, Mère Térésa la sécurité du couvent…

Nous pouvons dire que les coûts sont élevés mais valent la peine, ils libèrent et offrent quelque chose de bien plus grand et beau pour soi comme pour le monde et pour la gloire de Dieu.

Nous sommes invités à découvrir la joie, le bonheur de suivre le Christ.

Jésus pose son regard sur chacun de ses frères ou sœurs, sur chacun de nous, il porte le regard du Père sur ses enfants. Même si 51% des français disent ne pas croire le Christ les regarde et les aime quand même.  Comment pourront-ils le savoir si ce n’est à travers nous, nos regards et nos actions fraternelles.

Laissons-nous regarder par le Christ. Laissons-nous porter par la Parole de Dieu. Laissons nos cœurs s’emplir de la Sagesse divine.

Que nos regards soient aimants, soient comme un feu qui ne demande qu’à se répandre. Il suffit d’une étincelle d’amour pour embraser le cœur de chacun. C’est cela que nous devons donner aux autres, que nous avons à témoigner : Dieu t’aime, Dieu nous aime ! tant qu’il y a de la vie, il y a l’espoir, le changement est possible, l’embrasement du cœur au feu de Dieu reste possible !