2ème dimanche Avent

Commencement de la Bonne Nouvelle ! Le Seigneur nous ouvre les portes de la vie ! Le Seigneur vient ! De même, au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Dieu est le commencement de toutes choses. L’Évangile de Marc nous invite à accueillir Jésus qui fait toutes choses nouvelles. Le chrétien c’est quelqu’un qui commence chaque jour et à toute heure de la journée.

L’Évangile s’ouvre par la prédication de Jean Baptiste : “À travers le désert, une voix crie… et Jean Baptiste parut dans le désert”. Pourquoi avoir choisi le désert pour annoncer cette bonne nouvelle ? Pourquoi pas un lieu de passage des foules ? Dans le monde de la Bible, le désert, c’est un lieu symbolique de la rencontre avec Dieu. C’est dans cet espace dépouillé qu’il parle au cœur de l’homme pour l’inviter à se convertir : “Préparez les chemins du Seigneur, aplanissez sa route…” C’est au désert que l’on trouve Dieu dans le silence, c’est au désert qu’on apprend à vivre avec les autres, à compter sur les autres, à vivre avec ses fragilités… Il nous faut retrousser nos manches et mettre la main à la pâte, sortir de nos habitudes et de nos lamentations stériles. Jean Baptiste nous recommande d’aplanir la route, la route de notre cœur. Il s’agit d’enlever tous les obstacles pour que le Seigneur puisse passer et que nous puissions le rejoindre. Nous pouvons tous et chacun chercher ce qui est encore fermé en nous-mêmes, ce qui est pierre sur le chemin de nos vies et nous empêchent d’avancer. Ces pierres sont ces refus de partager, de pardonner, de croire, de prier, d'écouter l'autre, de le rencontrer, manque d'amour, de patience, colère, mensonge…

Le désert est aussi le symbole de l’aridité de nos cœurs qui ressemblent souvent à cette terre aride, altérée et sans eau. Pensons à tous ces déserts d’humanité où l’homme est devenu pire qu’un loup pour l’homme, déserts de dignité dans lesquels des personnes sont traitées comme du matériel qu’on utilise et qu’on jette. Et nous n’oublions pas les nombreux déserts de solitude, les déserts d’amour de ceux qui ne savent pas aimer et ne se sentent pas aimés. Dans tous ces déserts, nous voyons des hommes qui n’arrivent pas à se comprendre ni à se supporter.

Or c’est là que le Christ nous rejoint pour venir nous chercher. Dans le sable du désert, il n’y a pas de vie. Mais dès qu’il pleut, le sol se recouvre de végétation et de fleurs. De même, sans la présence du Seigneur, nos vies sont desséchées. Mais Dieu ne nous abandonne pas. Ce qu’il sème en nos cœurs ne meurt jamais.

Jean Baptiste nous invite à raviver la flamme de l’espérance ! Mais nous ne pouvons pas attendre sans rien faire que Dieu vienne ! Préparez les chemins du Seigneur !

La venue du Seigneur se prépare d’abord en nous. Cherchons à enlever de nos vies tout ce qui n’est pas de Dieu, tout ce qui nous éloigne de Dieu. Apprenons à ne pas condamner notre frère, même si ses actions sont mauvaises. En le rejetant, nous rejetterions aussi Dieu qui est en lui. 

Le Seigneur vient ! Il est la source qui vient irriguer nos déserts ; il fait revivre ce que l’on croyait mort.

Vivre l’attente du Seigneur, de son Retour, de sa Venue, de sa Rencontre avec nous, c’est l’affaire de toute une vie pour un baptisé.
La Fête de Noël est un moment de JOIE pour nous, c’est le moment de nous faire proches les uns des autres.
En ce temps de pandémie, soyons ingénieux tous ensemble en respectant les consignes que la COVID nous inflige. Gardons à l’esprit l’importance de la qualité de notre accueil, de notre partage, et de notre service, à la manière de Jésus.

Aujourd’hui, nous te prions, Seigneur, toi qui es le Sauveur et l’Ami des hommes, donne-nous d’être les témoins de ton amour auprès de tous ceux et celles que tu mets sur notre route. Amen