2ème DIM AV

Poursuivons notre chemin vers Noël, un chemin que nous désirons de Paix.

Jésus le Prince de la Paix ! Quel est le projet de Dieu sinon de nous ramener à Lui, de nous apporter cette paix intérieure pour être portée au monde ?

Jean Baptiste évoque très rapidement la figure d’Abraham, mais son histoire nous la connaissons tous. Abraham cherchait-il Dieu, ou est Dieu qui le cherchait et l’appelait ? Abraham a dû se dépouiller de ce qu'il était et de ce qu’il avait pour se recevoir de Dieu, pour se retrouver « autre » et devenir, selon le dessein divin, père des croyants.

Nous pensons aussi au sacrifice, à l’offrande d’Isaac son fils. Dieu dit à travers cet événement, à tous les enfants qui semblent avoir été sacrifiés dans leur enfance, que toute vie a du prix.

Abraham dans sa marche, a su regarder dans la confiance le futur avec les yeux de Dieu. Il a accepté de regarder et d’avancer là où Dieu a ouvert le passage. Cette foi, cette confiance en Dieu lui a apporté la paix et lui a permis de produire des fruits selon le dessein de Dieu.

Isaïe parle de ce monde de paix. Paul nous redit combien nous sommes, de par notre baptême, des messagers de Dieu, du Christ Sauveur de tous et nous invite à être accueillants les uns envers les autres. C’est ce même appel à la conversion que lance dans le désert Jean Baptiste : « Convertissez-vous, produisez de bons fruits ! »

Pour convertir le peuple d’Israël il prêche au désert et ce désert devient un lieu de vie. Les foules accourent vers Jean.

Une fois de plus, dans ce baptême de conversion, le peuple juif franchit les eaux du Jourdain pour entrer dans la terre Promise, dans la terre de Dieu, dans le cœur de Dieu. Il ne suffit pas de se recommander du passé, d’être fils d’Abraham pour avoir le salut. La foi peut bien se transmettre comme un héritage mais cela ne suffit pas, cela ne suffit plus, il faut produire du fruit, il faut recevoir ce don de Dieu et se l’approprier tout en étant juste dépositaire.

Entendons cet appel de Jean Baptiste ; redisons notre OUI au Seigneur, notre foi en Lui, notre rocher et notre source.

Comme le laboureur retourne la terre pour l’ensemencer, la grâce du Christ retourne les cœurs pour y déposer la semence de Dieu, la semence de l’Amour.

Se convertir demande de nous reconnaître pécheur et d’implorer le pardon de Dieu comme ont su le faire David, Simon Pierre, Charles de Foucauld et tous les saints.

Vivre avec son péché c’est vouloir vivre sans Dieu, en dehors de Lui, c’est ne pas compter sur son secours, c’est se faire du mal comme en faire les uns aux autres.

Reconnaissons combien nous avons besoin de Dieu. Ayons cette soif et faim de Lui en ayant faim de justice, de paix, d’amour, de beauté.

Il nous arrive de tourner le dos au Seigneur, d’être indifférent à son égard, de trouver qu’Il n’est pas si nécessaire que cela dans notre vie et que nous arrivons très bien à vivre en le laissant dans la petite place que nous lui avons attribuée.

Seigneur, viens raviver la flamme de ton amour en nos cœurs et nos vies. Si cette flamme ne brûlait pas en nous, nous serions consumés par le feu qui ne s’éteint pas.

Entendons à nouveau les fruits que le Seigneur peut attendre de nous comme le rappellent les lectures de ce jour : la justice, la paix, la fidélité, la miséricorde, le respect du droit, la crainte du Seigneur, le bien, l’accueil de l’autre, l’espérance, le courage, la persévérance et la miséricorde.

Puissions-nous, sous le regard de Dieu, choisir un fruit qui pourra être cultivé dans notre cœur et notre vie. Alors Jésus, Prince de la Paix, à Noël prendra et donnera un autre visage.