31° DIM O A - Dimanche 5 Novembre

 

Pour résumer l’évangile, nous dirions : « Conformons donc nos conduites à ce que nous disons. Soyons vrais. » Jésus veut ici creuser profondément les fondations solides d'une vraie personnalité. Nous vivons trop souvent à la surface de nous-mêmes, nous contentant de bonnes paroles ou de critiques stériles, parlant et ne faisant pas, masquant notre vide intérieur sous d’inutiles bavardages. Car les trois tentations pharisiennes sont avant tout les nôtres.

 

Dire et ne pas faire. Qui d'entre nous peut prétendre à un parfait accord entre son idéal et sa conduite réelle, entre sa pensée et ses actes ?

Vouloir dominer. Que de fois sommes-nous absolument sûrs de détenir la vérité, d'avoir raison, d'imposer nos idées, de devoir redresser les torts… des autres ?

Se faire remarquer. La recherche des premières places. Qui n’aime pas les honneurs ou des privilèges ? Chacun de nous peut trouver en son cœur ses faiblesses pour tomber dans ces travers pharisiens.

 

Mais, Jésus nous invite à adopter d'autres attitudes :

 

La fraternité vraie : nous sommes tous frères pour dire NOTRE PERE... Au lieu de nous draper dans nos différences et dans nos titres, nous sommes invités à regarder chacun comme notre égal, et l'aimer vraiment comme un frère. 

La simplicité. N'appelez personne votre Père sur la terre : car vous n'en avez qu'un, le Père céleste. Dieu seul est Dieu, lui seul a droit à nos hommages. Mais vivons notre titre, nos responsabilités comme un service.

Le service. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Le sens du service pour Jésus n'est pas du tout humiliant. C'est être grand que d'être serviteur. C'est devenir comme Dieu, qui par l'incarnation et l'abaissement du Fils, s'est fait notre serviteur.

 

Personne n'est plus heureux que celui qui sait aimer activement ses frères. Oui, vraiment, lorsque nous prenons en nos mains le corps livré, la coupe du sang versé du Christ Jésus, il n'y a plus chez nous de maître ou de seigneur, mais la grande joie de nous aimer sans se préoccuper de qui pourrait être le plus grand. Car Seul est grand Celui qui, par pure grâce, fait de nous ses filles, ses fils.

 

Jésus est notre compagnon de route et il chemine avec nous. En célébrant cette Eucharistie, nous le remercions de remettre en l'endroit ce qui est à l'envers dans nos vies. Puissions-nous être davantage ajustés à son amour.