8° DIM O

Dès que nous sommes mécontents, nous croyons un peu vite qu'il suffit de changer d'environnement pour que tout aille mieux. « Ailleurs, l'herbe est plus verte. 

Des difficultés existent dans la nation, dans toute nation, et la tentation est grande de vouloir changer les lois, la constitution ! Des difficultés existent au sein de la famille, au sein de la communauté paroissiale et la tentation sera toujours là de vouloir changer de profession, de logement... voire de conjoint, voire de paroisse !

Le Christ nous dit aujourd'hui que ce qui doit d'abord changer, c'est notre regard et c'est notre cœur.

CHANGEONS NOTRE REGARD

Pourquoi faut-il que nous repérions parfaitement la bûchette de paille qui est dans l'œil du voisin, au lieu de voir la lumière qui émane de son regard, de voir la profondeur, la bonté de son regard ? Nous voyons si facilement le mauvais côté des choses, la partie sombre qui habite l’homme et les autres, mais sûrement pas ou bien moins le côté sombre qui nous habite nous-mêmes.

Nous voyons plus facilement la seule mauvaise note du carnet de l’enfant, que l'ensemble des bons résultats.

Nous voyons parfaitement le petit rien que le conjoint a oublié, et non la tonne de ses actions réalisées pour nous et pour la famille.

Nous ne supportons pas cette branche d'arbre du voisin qui déborde sur notre propriété, au lieu de voir les pommes qui tombent sur notre territoire, ou même l’ombre qu’il peut nous apporter dans les heurs bien chaudes de l’été !

Peut-être faudrait-il changer nos lunettes pour remarquer les qualités des autres, la main qu'ils nous tendent pour les voir tels qu'ils sont, en oubliant les étiquettes. Peut-être faut-il vraiment prendre la résolution de ne plus jamais juger personne, y compris nos proches, car il nous manque toujours des paramètres : seul Dieu sonde les reins et connaît le fond des cœurs.

CHANGEONS NOTRE CCEUR

Pour changer notre regard, il nous faut aussi changer notre cœur. Car c'est de lui que sortent le bon et le mauvais de l'homme, dit Jésus.

Les savants peuvent faire des trouvailles étonnantes ; s'il n'y a pas une volonté éthique, elles seront détournées en domination des forts sur les faibles (les handicapés, les vieillards seront éliminés). C'est le cœur qui doit changer.

Nous pouvons souhaiter, demander ou faire des lois pour «aider» les couples : des pacs, des divorces à la carte; si le sens des responsabilités est absent, c'est la souffrance garantie pour ceux qui aiment le plus. C'est le cœur qu'il faut changer.

Commençons donc par balayer devant notre porte comme nous disons ou plutôt entendons-nous.

Un jour en Alsace, on enterrait un prêtre qui pendant plus de 40 ans avait été l’aumônier des prostituées et autres paumés de la société. Un touriste demande à une des filles : « Mais qui enterre-t-on ? ». Elle dit tout simplement : un « homme bon ». Tout était dit dans cet éloge funèbre ! Des hommes bons. Nous en avons peut-être rencontré dans notre vie. Nous les avons reconnus à la beauté et à la bonté qu’ils ont fait naître en nous et autour d’eux. Ils sont le reflet – à leur insu d’ailleurs – de ce Dieu qui seul est vraiment bon. Dieu a une tendresse particulière pour ceux qui reflètent sa bonté ou qui… ont désir de la refléter.

Dans trois jours, nous allons entrer en carême. Et si nous demandions tout simplement à l’AMOUR l’amour qui nous est nécessaire en ce jour, en chaque jour, en chaque instant !