Dimanche 17 Décembre 2017


3° DIM AV B

Jean, qui es-tu ?

La même question sera posée à Jésus plus tard, et en tout dernier lieu, devant Pilate qui prononcera la sentence de mise à mort.

Les responsables juifs n’ont rien à faire de l’identité de Jean, ni de celle de Jésus, ni de la nôtre si nous nous déclarons au nom du Christ.

La question cachée est bien de savoir d’où te viens ce pouvoir de parler ainsi, quels est le sens de ton message.

Jean le Baptiste serait il un danger pour soulever le peuple contre les pouvoirs en place ?

Rome occupe le pays mais, tout compte fait, nous pouvons pratiquer notre religion et respecter la loi juive. C’est l’essentiel, et les juifs feront tout pour que rien en bouge…

Aujourd’hui, chez nous, nous pouvons encore pratiquer notre foi, jusques à quand ? Ce n’est pas le cas dans toutes les parties du monde…

Jean annonce au contraire que le JOUR de DIEU annoncé par les prophètes arrive, il faut préparer nos cœurs à l’accueillir.

Jean le dit clairement je ne suis que celui qui court devant pour ouvrir la voie, pour montrer le chemin… tout comme nous.

Jean est celui qui appelle, invite à ouvrir les yeux de la foi et ouvrir les cœurs.

Si la foi n’avait qu’à réciter des prières, des définitions, si elle n’avait plus rien à dire de nouveau à notre temps, nous pourrions la déclarer morte.

La foi nous porte et nous pousse en avant.

Jean nous invite à changer de regard, il faut apprendre à voir et prendre ce risque de voir Dieu agissant dans nos vies.

Nous cherchons peut-être Dieu dans la santé, la réussite professionnelle, l’amitié ou le bonheur de vivre, et bien sûr, heureusement, Il est là ! Mais quand vient la maladie, l’échec familial, la pauvreté, il y est encore. Même au sein de l’épreuve, nous pouvons accueillir la joie parfaite, la paix, la présence de Dieu.

Jésus, toujours présent, est la source de la seule joie que personne ne pourra nous ravir, celle du Magnificat des pauvres, celle de cet émouvant Jean Baptiste heureux ne n’être que le témoin de la lumière, l’ami de l’Epoux. Telle est la joie que je vous souhaite de voir traverser vos vies ! Préparez les chemins du Seigneur ! Pour que le Seigneur puisse venir chez nous, il nous faut, éliminer tout ce qui est tordu en nous. Nous avons tous à nous convertir, enlever de notre vie tout ce qui est orgueil, paroles blessantes, accusations injustes., tout ce qui conduit à ce qu’il n'y ait pas de place pour Dieu dans notre vie. Le pape François nous dit que "même les croyants courent ce risque… Beaucoup succombent et se transforment en personnes vexées, mécontentes et sans vie."

Nous sommes à une semaine de Noël. Tout est prévu pour un Noël de fête. Mais le risque est grand d'oublier Celui qui est à la source de cette fête. Les crèches sont là pour nous le rappeler, mais en de nombreux endroits, on n'en veut plus : "Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu."

La question nous est posée : Sommes-nous disposés à accueillir Celui qui vient nous sauver ? C'est le moment de redonner toute sa place à tout ce qui peut nous aider à orienter notre vie vers le Seigneur ; par le sacrement du pardon, nous pourrons redresser tout ce qui est tortueux en nous. Le Christ ne demande qu'à nous combler de son amour. Ses paroles sont celles de la Vie Éternelle.

Nous allons célébrer l'Eucharistie : nous chanterons "Béni-soit Celui qui vient au nom du Seigneur". Oui, l'Avent c'est Jésus qui vient et nous ne pouvons que le chanter et lui rendre grâce. Les plus beaux cadeaux, les réveillons les plus fastueux ne sont rien auprès de ce petit enfant né. C'est auprès de lui que nous trouvons la vraie joie. Lui seul peut nous aider à évangéliser Noël car il en est le principal acteur. Il nous invite et nous attend tous à la crèche. Qu'il nous donne de répondre joyeusement à son appel.