Dimanche 03 Septembre 2017


22° Dim ord A

Jésus Christ Sauveur !

Jésus Christ Fils du Dieu Vivant, avons-nous entendu dans cette profession de foi de Pierre dimanche dernier.

Aujourd’hui nous faisons un pas de plus dans cette profession de foi, Jésus Sauveur.

Pierre, chacun de nous, croyant, nous connaissons et acclamons Jésus le Messie et Fils de Dieu, mais est-il le Messie, le Fils de Dieu tel que nous l’imaginons, tel que Pierre et les apôtres l’imaginaient. Tels les disciples d’Emmaüs au soir de Pâques qui espéraient encore le Christ libérateur d’Israël.

Dès lors que Pierre a déclaré Jésus le Christ, Jésus annonce son départ pour Jérusalem, annonce qu’il va connaître le rejet, la souffrance, la mort. Tout cela les disciples le refusent, comme nous rejetons la souffrance et la mort pour ceux que nous aimons. O combien il est difficile de dire alors que ta volonté soit faite, accomplie comme fête, joyeuse… !

Tout comme Pierre nous voudrions tant que Dieu Tout Puissant, le Dieu de nos rêves évite tout mal, toute souffrance, toute catastrophe… Et Jésus va connaître la persécution, la croix, la mort violente…Il a pris la condition humaine et il l’assume jusqu’au bout…

Tout comme Pierre nous ne pouvons concevoir la mort de Jésus qui dirait la mort de ses illusions. Nous voudrions voir et toucher le royaume, maintenant, sans attente ni distance, sans chemin, sans connaître la distance de la mort…

Et il nous arrive alors de ne pas entendre la fin de la phrase de Jésus, l’annonce de sa résurrection, le troisième jour.

Et Pierre s’entend être traité de Satan, lui qui étais mis en avant (tu es Pierre et sur cette pierre…) est mis en arrière.

Celui qui est contre la pensée de Dieu ne veut pas entendre parler de souffrance, ni de mort, ni de résurrection. Son univers est celui de la gloire immédiate, de la réussite…

Comment accueillons ces paroles, comment accueillons-nous la souffrance et la mort autour de nous et en nous ?

Nous sommes alors invités par Paul à renouveler notre façon de penser, reconnaître ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu, lui présenter notre personne… lui présenter les uns et les autres, que tous puissent le reconnaître un jour comme le seul vrai Dieu, Messie, crucifié pour nous, ressuscité pour nous.

Nous sommes comme Jérémie, exposé aux moqueries et qui reconnaît qu’il a été séduit par Dieu…

Laissons-nous saisir par le Seigneur, reconnaissons et disons-lui : « tu m’a saisi Seigneur, saisit moi encore et encore… » y compris lorsque tu nous invite à porter la croix, celle que nous ne choisissons pas…

L’aboutissement du chemin du Christ est aussi le nôtre, il viendra dans sa gloire juger les vivants et les morts…

Puissions-nous accepter que notre vie soit jugée selon la mesure de l’amour, de la croix et de la résurrection de Jésus le Christ. Nul ne peut séparer l’amour de Dieu de la croix et de la résurrection !