Vendredi Saint

Quelle heure est-il dans notre histoire, dans notre vie d’ aujourd’hui, dans notre humanité ?

Depuis hier nous sommes entrés dans l’heure de Dieu, l’heure est venue où la Vie va vaincre la mort.

C’est aussi l’heure des choix entre espérance ou désespérance –comme Judas va à sa perte- l’heure de la vie ou de la mort – dirons-nous :  nous voici débarrassés de ce Jésus ou dirons nous vraiment cet homme est Fils de Dieu. L’heure des choix :  entre la paix ou la guerre, la justice ou la trahison, le partage ou l’isolement, l’entraide ou le chacun chez soi et pour soi, l‘accueil ou le jugement, l’humilité ou l’orgueil ?

Heure des grands discours, des grandes explications ou l’heure de la contemplation, de la méditation, du recueillement ?

Quelle heure est-il vraiment dans notre vie de chrétiens ?

C’est l’heure de l’homme en croix, les bras ouverts de douleur, appellent à l’abandon, voici le Fils perdu en la douceur du Père, voici l’heure du Serviteur frappé au cœur par un monde qui tourne à vide… voici l’heure du Verbe fait chair sans voix devant nos refus qui le broient…

Comment ne pas dire maintenant entre tes mains, Père, je remets mon esprit, ma vie…pour dire un jour en toi et avec toi tout est accompli.

Alors que Jésus est condamné à mort, quel silence se fait sur terre et dans le cœur des hommes !

Prenons le sens bon de ce silence, grand silence qui dit bien plus que les mots.

Jésus porte sa croix, il choisit sa mort et jusqu’au bout maîtrise l’évènement.

Jésus rend l’esprit au Père comme on rend à quelqu’un sa liberté.

Alors que Jésus semble inopérant, le voici au contraire, le plus dans sa mission et en action de Sauveur.

Venons embrasser, vénérer la croix, c’est là un geste de reconnaissance envers Jésus qui nous aime tant, chacune et chacun, avec nos qualités et nos défauts !

Jésus veut que nous soyons heureux avec lui, en reconnaissant cet amour de Dieu pour nous, offrons-lui notre amour.

Que Jésus soit en moi et que je sois à lui en l’aimant et en aimant mes frères.