Dimanche 09 Juillet 2017


« Père ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits… » Les petits dont parle Jésus sont ses disciples, et si c’étaient nous aujourd’hui. Les disciples n'étaient pas des naïfs. Ils étaient des adultes qui connaissaient les façons de faire du monde : Matthieu, le collecteur d'impôts, savait faire de l'argent ;

Jude, le Zélote, connaissait l'art de la guérilla ;

Pierre, Jacques et Jean étaient des pêcheurs qui savaient guider leur barque sur le lac et jeter le filet. Ils avaient tout abandonné pour devenir des disciples de Jésus. Lorsque celui-ci les invite - et nous invite - à la simplicité du cœur, il nous invite à le suivre comme disciples et donc à abandonner toutes nos sécurités, et spécialement notre soif de pouvoir.

L'enfant peut être, à sa façon, aussi intelligent ou aimant qu'un adulte. Mais parce qu'il n'a pas encore accumulé de connaissances, de possessions matérielles et de relations sociales, il est dépourvu de pouvoir. Dès que nous devenons adultes, nous voulons exercer pouvoir et contrôle : sur nos propres vies, sur les autres personnes, sur les choses matérielles, et parfois même sur Dieu. C'est à cela que Jésus nous demande de renoncer lorsqu'il nous demande d'être comme de petits enfants.

Il nous faut alors contemplons notre Seigneur qui est venu non pas comme un roi puissant sur son trône, mais comme un prophète humble et sans pouvoir, sur un âne.

Regardons aussi la petitesse de sa mère, et avec elle, chantons avec une joie et un espoir renouvelés : « Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. » Et puissions-nous, un jour, chanter tous ensemble durant les siècles des siècles : « Béni soit le Dieu d'Israël, car il a regardé la petitesse de ses serviteurs. »

Et nous entendons cette deuxième parole du Christ : venez à moi vous tous qui peinez…

Jésus lui-même cherchait ces foules lasses et épuisées "comme des brebis sans berger". Il les cherchait pour leur annoncer le Royaume de Dieu et pour en guérir beaucoup dans leur corps et leur esprit.

Et voilà qu'aujourd'hui, il les appelle à lui : "Venez à moi !" Il leur promet le réconfort et le repos. Jésus veut ainsi atteindre tous ceux et celles qui sont opprimés par les conditions de vie difficiles. Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants sont victimes de la haine et de la violence des hommes.

C'est à tous que le Seigneur s'adresse : "Venez à moi !" Il promet ce que lui seul peut réaliser. Auprès de lui se trouve le repos. C'est bien mieux que tous les centres de remise en forme. Le Christ peut rendre légers ces fardeaux qui alourdissent notre âme. Mais cela ne sera possible qu'à une condition : "Prenez sur vous mon joug." Un joug, c'est un outil qui permettait de relier une paire de bœufs l'un à l'autre. Ensemble, ils arrivaient à tirer un attelage qui pouvait être très lourd. Pour un tout seul, ce n'était pas possible, mais à deux, ils étaient plus forts.

Si Jésus nous demande de prendre son joug, c'est pour nous faire comprendre qu'il veut porter avec nous ce fardeau qui nous accable, celui de la souffrance, de la maladie, de la solitude, la fatigue. Et nous n'oublions pas tous ceux et celles qui sont épuisés par les épreuves de la vie. Nous sommes comme les porteurs de l'Évangile qui amènent un homme paralysé à Jésus. C'est la foi de ces porteurs qui les sauvera. Nous ne pouvons pas aller à Jésus sans eux.

 

En nous rassemblant à l'église, nous sommes venus à Jésus. C'est lui qui nous accueille pour ranimer notre foi, notre espérance et notre amour. Lui seul a "les paroles de la Vie Éternelle". Qu'il soit toujours avec nous et nous toujours avec lui pour en être les témoins fidèles après de tous ceux qu'il mettra sur notre route.