IMMACULEE CONCEPTION

Marie, femme en apparence toute ordinaire mène une vie toute

singulière au milieu des autres, et pourtant une vie qui sort de

l’ordinaire.

Née d’une famille simple: Anne et Joachim  Marie a reçu cette

grâce, ce don de Dieu qui la préserve de tout ce dont nous

souffrons et qui fait de nous des êtres partagés, tiraillés, divisés

entre le bien que nous voudrions faire et que nous ne faisons

pas toujours, et le mal que nous voudrions éviter de faire et que

nous faisons quand même ! « Oui j’ai péché par pensées, en

paroles, par action et par omission… » Maire reçoit ce don

unique : celui de naître et de vivre sans aucun lien, sans aucune

trace ou compromission avec le péché, le non amour !

Dieu voulait pour son Fils un berceau unique, intact, limpide et

propre. Marie, dans sa liberté devient la femme du OUI, et

l’histoire du monde bascule. Marie reste humaine et nous la

découvrons confiante et parfois questionnant le Seigneur.

Comment cela va-t-il se faire ? Elle méditait les évènements

dans son cœur… La voici sereine et aussi accablée de douleur,

mais fidèle dans la prière et cheminant avec les autres, au milieu

des autres.

Marie se comprend, se rencontre, s’accueille, en reconnaissant

sa mission de nous conduire vers Jésus, son Fils et le Fils de

Dieu. La fête de l’Immaculée Conception est donc aussi la fête

de Dieu, la fête de l’Incarnation, la fête du Salut ! Marie se définit

elle-même comme une « humble servante du Seigneur ».

A sa suite et à sa prière, cheminons nous-mêmes, durant ce

temps de l’Avent, vers plus de foi, d’amour et de service.

Accueillons avec joie cet appel de Marie à Cana : « faites tout ce qu’il vous dira ! »

Marie devient par son Oui Mère du Seigneur et notre mère au

pied de la croix. Dieu n’a pas voulu que nous marchions sans

une mère qui serait une montagne de tendresse.

Il nous faut apprendre à aimer Marie comme Jésus l’aime, et

apprendre à aimer Jésus comme Marie l’aime.

Thérèse, la jeune carmélite de Lisieux, dans la fraîcheur de sa

Foi, écrira dans un poème intitulé « Pourquoi je T’aime, Marie »,

ces mots que nous faisons nôtre, en ce 8 décembre :

« Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime et Tu consens

pour nous à T’éloigner de Lui. Refuge des pécheurs, c’est à Toi

qu’Il nous laisse quand Il quitte la Croix pour nous attendre au

Ciel. Toi qui vins me sourire au matin de ma vie, viens me sourire

encore… et redire à jamais que je suis Ton enfant ».

O Marie, telle est la grâce que nous demandons à Dieu : que

Ton sourire nous accompagne tous, aujourd’hui et jusqu’ à

l’Heure de la mort ! Souris-nous, Marie ! Souris-nous ! Amen.