2ème DIM AVENT B

A travers le désert une voix cire : « Préparez le chemin du Seigner ! »

Au commencement Dieu créa le ciel et la terre.

Commencement de la Bonne Nouvelle… Ainsi Dieu est commencement de toutes choses, il est patient, il prend son temps – du moins le nôtre – puisqu’il ne connaît pas le temps : pour Dieu un jour sont comme mille ans…

Ainsi Jésus vient et fait toutes choses nouvelles.

Ainsi, sommes-nous de ceux qui accueillent chaque jour, chaque matin comme quelque chose de nouveau, de potentiellement beau et bon ?

Une voix crie dans le désert. Elle crie aussi dans nos villes et villages, mais le monde est si occupé que personne n’y prête attention… Nous parlons à des déserts, disons-nous si souvent… 

Si la voix crie dans le désert, nous sommes appelés à nous lever de notre confort, à retrousser les manches et mettre la main à la pâte. Une voix crie dans l’aridité de notre cœur, il est une terre aride, altérée sans eau…L’humain devient parfois pire qu’un loup.

Nous connaissons tous, ces déserts de dignité où l’autre n’est pas respecté, ces déserts affectifs où l’autre n’est pas aimé ni estimé aimable, ces déserts qui sont créés en vidant les terres des populations existantes, au nom d’une guerre sainte… au nom d’une propriété que l’on croit posséder…ces déserts où l’humain ne s’écoute pas ni se comprend, ni ne supporte…

Et c’est dans ces déserts là que Jésus vient.

Ami, où est ton désert pour que Jésus puisse y venir et le transformer en une terre fertile ?

Le monde souffre, nous souffrons de ces déserts et nous agissons comme si tout allait bien, comme si la création des déserts venait de l’autre… Mais un cheval ne se bat jamais seul dans une écurie ! Dieu ne cesse de le rappeler en son Fils : aimez vous les uns les autres, supportez-vous, travaillez ensemble…

Isaïe le disait déjà, la venue du Christ le redit : Dieu sauve son peuple. Dieu vient nous sauver. Voici notre Dieu qui ne cesse de nous aimer.

Mais osons aller aussi au désert car ce lieu est espace grand ouvert, c’est l’espace libre, le plein air et le plein vent… La Parole est portée partout où le vent va !

Enfin Jean parle du baptême dans l’eau, et vient après lui celui qui baptisera dans l’esprit…
L’eau est un espace limité, même si nous l’avons vu ces derniers jours, elle sort de son lit, de son espace pour un temps…

L’eau est symbole de  retour au sein maternel, à l’enfance, au passé… C’est l’ancien monde, celui des paradis perdus, des regrets, comme au commencement où l’Esprit planait au-dessus des eaux.

L’esprit de Dieu, voici le nouvel espace, prisonnier d’aucun lieu, qui ne supporte aucune fenêtre, aucun mur, aucune frontière.

L’Esprit est tout simplement l’espace de Dieu, celui qui permit à Marie de dire OUI, voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta Parole.

Que ce nouvel espace promis par Jean, soit lieu d’accueil, de communion.

Habitons l’espace de Dieu, que nos déserts deviennent terre des hommes comme elle est terre de Dieu !