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« Soyez miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux » ou humanisons le monde. C’est ainsi que nous pourrions résumer ces lectures aujourd’hui.

En 2016 après les attaques terroristes à Bruxelles, le mari d’une victime a publié un témoignage sous le titre : « le Djihad de l’amour », montrant que pouvoir pardonner aux meurtriers est plus que suivre la voie de la vengeance.

Aux États-Unis, Un déséquilibré avait séquestré plusieurs jeunes dans l’école du village. Quelques heures plus tard il tua cinq fillettes, avant de s’enlever la vie. Après cette terrible aventure, la communauté a démoli l’école afin d’effacer les traces des mauvais souvenirs mais elle a pardonné au meurtrier son geste dévastateur et elle a invité la femme du coupable afin de la consoler et de l’aider dans sa détresse. C’est ainsi que l’on brise le cercle mortel de la violence. C’est une manière de vaincre la mort et ceux qui la sèment. La vie passe au premier plan et la chance d’une nouvelle relation est alors possible.

Combien sommes-nous, combien disent je ne pourrais jamais pardonner ? Ou encore combien disent : je n’arrive pas à dire le Notre Père jusqu’au bout, je ne peux pas dire pardonne-nous comme nous pardonnons ?

Regardons David : Il aimerait bien prendre le trône rapidement, il a une occasion de clouer le roi Saül au sol, mais il dit à son compagnon : « ne le tue pas, ne porte pas la main sur celui qui a reçu l’onction du Seigneur. » Avec Dieu, par sa grâce toute miséricorde, toute bonté est possible.

Entendons Jésus nous dire : aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, prier pour ceux qui calomnient…

Chrétiens nous en sommes pas meilleurs que les autres… Nous cherchons l’Amour de Dieu pour le vivre et le partager… Mais nous sommes appelés à cette différence : aimer ceux qui ne nous aiment pas ! Nous n’avons peut-être pas d’ennemis mais nous avons tous, un jour ou l’autre, autour de nous, des gens qui nous ennuient, qui nous tapent sur les nerfs, qui nous agacent, qui pensent différemment de nous, qui agissent différemment de ce que nous souhaiterions,, qui nous critiquent… et Jésus nous dit aimez ceux-là, priez pour eux… Ils sont enfants de Dieu, tout comme nous.

Un soldat peut dire : à trois cent mètres l’ennemi est une cible, à trois mètres c’est un homme, une femme, un enfant qui tremblent de peur.

Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, dit Jésus, faites aussi pour eux ! Ce chemin n’est pas impossible, Dieu ne demande pas l’impossible, il est juste le maître de l’impossible et par Lui, avec Lui, en Lui tout ce qui humanise, tout ce qui conduit au bien devient possible.

En entrant, comme en sortant de l’église, nous faisons le signe de croix, nous nous rappelons que c’est Dieu qui nous rassemble, et c’est Lui qui nous engage à être, du mieux possible, à son image, des personnes qui aiment.

Seigneur Jésus, dit St François d’Assise, fais de moi un instrument de ta paix…

Avant de communier nous recevons Jésus qui est la Paix et nous partageons cette paix, elle nous engage à plus d’amour, à plus de fraternité, à plus de pardon.

Soyez miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux !

Seigneur Jésus rends nous miséricordieux !