12 ° Dimanche Ordinaire A

« Chantez, louez le Seigneur : Il a délivré le malheureux de la main des méchants ! »

Ces paroles de Jérémie donnent le ton pour ce dimanche.

Le prophète, comme tant d’autres, loin de connaître  la sympathie et les encouragements,  subit  l’épreuve, l’incompréhension, les moqueries et même la persécution. Parler de Dieu, de sa foi, parler de Jésus Christ est souvent un acte de courage. Mais il ne faut pas pour autant créer un raccourci trop facile : d’un côté les méchants, de l’autre les bons, ceux qui sont du côté de Dieu. Cela est pour le jugement dernier, et c’est le Seigneur qui fera le tri.

Il y a en chacun de nous puissance de l’amour et faiblesse, bonté e méchanceté…

Ainsi Jésus nous dit aujourd’hui : ne craignez pas les hommes,. Les hommes ne peuvent atteindre en nous que la vie terrestre, que le corps. Mais aucune puissance humaine n’est capable de détruire ce qui fait notre valeur véritable, l’espérance de la vie éternelle, l’âme. Le persécuté est plus grand que son persécuteur. Le torturé est plus grand que son bourreau. L’assassiné est plus grand que son meurtrier. Etre un paquet de muscle ou d’argent plus gros que ceux de l’adversaire, c’est peu. Etre « une âme plus forte », voilà ce qui compte. Notre seule peur, affirme Jésus, devrait être de perdre la foi. Notre seule crainte devrait être l’absence de courage pour vivre notre foi, et devenir des « lâcheurs ».

Notre vie ne peut pas être neutre et notre foi souterraine. Ou bien nous nous prononçons pour Jésus, ou bien nous nous disons contre lui.

Soyons avec Jésus. Comment ? D’abord en laissant au Seigneur le temps de nous aimer. En se laissant regarder par Dieu : c’est la prière. Si je reste sous le regard du Père, si je prends réellement conscience que je suis aimé, que peut-il m’arriver de mal ? Quand les détenus d’Auschwitz croisait le père Kolbe, il les encourageait en disant : « n’aie pas peur, la Vierge Marie, notre Mère est là… »

Et ensuite, en pratiquant notre foi. En n’ayant pas peur de se montrer chrétien et d’agir en chrétien devant ceux qui s’en moquent ou qui ne sont pas d’accord ou qui nous tournent en ridicule. Dire : « Je crois en toi, Seigneur». Cela prend rarement la forme du martyr. Mais cela prend souvent le visage de nos fidélités, du quotidien, de nos courages devant ce qui nous arrive.

"Ne craignez pas… N'ayez pas peur… Je suis avec vous", répète Jésus. Les hommes les plus mal intentionnés ne peuvent rien contre notre dynamisme, notre confiance. Ils ne peuvent pas nous faire douter de l'amour de Dieu. Ce n'est pas le moment de chanceler car le mal n'aura pas le dernier mot. Le Christ ressuscité veut nous associer tous à sa victoire sur le péché et la mort.
Chrétiens, nous sommes tous appelés à accueillir le Christ et à le mettre au centre de notre vie. Cet amour qu'il met en nous, il nous faut l'annoncer, le rayonner autour de nous à travers les moyens modernes qui nous sont donnés.  Le Christ compte sur l'engagement de tous ses disciples pour que son Évangile soit proclamé à toutes les nations. Personne ne peut le faire à leur place. Dieu ne nous abandonne pas ; bien au contraire, il prend soin de chacun de nous. Il est à nos côtés dans notre combat contre les forces du mal. Son amour nous est acquit une fois pour toutes et rien ne peut nous en séparer. Au-delà de la croix, se trouve la certitude de la résurrection, celle que nous célébrons chaque dimanche. Comme Jérémie, comme Jésus et comme Paul, nous sommes envoyés. Nous arrivons à la veille des vacances. C'est aussi le moment favorable pour être de simples et authentiques témoins. Que l'Esprit Saint soit toujours avec nous pour nous aider à témoigner de la foi qui nous anime. Et que Marie, notre maman du ciel, nous accompagne sur ce chemin.