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« Convertissez-vous, le Royaume des cieux est tout proche ! »

Jésus nous invite à laisser la lumière de Dieu entrer en nous, à « nous tourner » vers Dieu. Si la lumière entre nous, les ténèbres en sortiront. Nous pouvons, nous pourrions centrer notre regard sur la nuit du péché qui obscurcit notre cœur, mais il vaut mieux s’ajuster à la lumière qui nous envahit, faisant fuir la noirceur qui nous habite.

Se convertir c’est accepter le projet de Dieu et offrir notre participation à projet.

Chacune de nos messes commence par une prière de conversion. Le rite pénitentiel n’est pas un geste de plus et de décoration, il est indispensable pour que la prière de la communauté soit celle du Christ. Sans conversion, nos liturgies seraient du folklore. La vie est un don que Dieu nous fait. Ce que nous faisons de notre vie est un don que nous faisons à Dieu.

Laissons la lumière de Dieu entrer dans nos cœurs et dans nos vies.

Au temps de Jésus, de Jean Baptiste et encore aujourd’hui, la coutume veut les disciples choisissent leur maître. Or, tout au contraire, c’est Jésus qui prend l’initiative d’appeler ses quatre premiers compagnons.

Qui sont ces quatre hommes ? Ils ont un travail, une maison, une famille. Ils ne suivent pas Jésus faute de mieux, ou pour combler un vide. Ils répondent à un appel. Ils sont fascinés par cet homme ! Un visage se tourne vers eux et les appelle ! Jésus parle en son nom propre avec une autre autorité que celle d'un prophète qui parle « au nom de Dieu ». Il est le Fils de Dieu et il parle comme Dieu. Vraiment, « le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière : sur ceux qui habitaient dans le pays de l'ombre et de la mort, une lumière s'est levée ».

Aujourd’hui, au bord du lac intime de notre Galilée intérieure, de notre cœur, le Fils de Dieu lui-même est en train de passer. Il nous appelle à devenir ses compagnons. Il nous invite à le suivre. Quelle place occupe-t-il dans notre quotidien ? Lui confions-nous nos joies et nos peines ? Lui parlons-nous au cœur de notre cœur ? L'écoutons-nous dans la Parole proclamée dans les liturgies dominicales et même quotidiennes ? Nous tournons-nous vers lui dans tout ce qui nous arrive de bon, de moins bon, et même de pas bon du tout ?

C'est en vivant, au jour le jour, en sa compagnie que nous apprendrons petit à petit qui Il est, qu’il deviendra véritablement la lumière qui éclaire nos ténèbres, qui dissipe nos doutes, nos inquiétudes et nos nuits. C’est en le suivant que nous deviendrons à notre tour « lumières du monde »

C’est dans notre quotidien que Jésus nous rencontre. Cet appel s’adresse aujourd’hui à chacun et à chacune d’entre nous dans notre vie de tous les jours.

La réponse à l’invitation de Jésus est liée au verbe « laisser ». Ils laissent leurs filets, leur métier, leur famille, pour suivre le Christ. Il y a toujours une renonciation, un éloignement, un changement qui accompagne la conversion. Mais le disciple n’est pas quelqu’un qui renonce à quelque chose, c’est celui qui a trouvé quelqu’un. Il est invité à faire confiance, à établir une relation personnelle et vitale avec le Christ.

Travailler pour le Royaume de Dieu ne veut pas dire essayer de convertir les autres. C’est « accepter de se convertir soi-même ». Notre société ne s'améliorera en profondeur que si nous changeons de direction, en nous rapprochant de ce que Dieu souhaite pour nous, dans notre famille, dans notre paroisse, dans notre métier.

Nous devons devenir les yeux, les mains et le cœur de Dieu dans notre monde. Le seul Corps que le Christ puisse avoir ici-bas c’est le nôtre. C’est à travers nos yeux que le Christ regarde le monde avec compassion, c’est à travers nos pieds qu’il va visiter ceux et celles qui sont dans le besoin, c’est à travers nos mains qu’il bénit et soulage ceux et celles qui souffrent. » « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ». La seule chose que Jésus nous demande, c’est de l’accompagner et d’aller avec lui à la rencontre de gens de toutes sortes.