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Combien de temps, Seigneur, vais-je t'appeler au secours, et tu n'entends pas... pourquoi restes-tu à regarder notre misère? Le problème du mal est posé. Pourquoi la souffrance?  Nous qui sommes ton peuple, pourquoi nous traites-tu ainsi?

Que va répondre Dieu ? Il lui répond par une promesse sous forme de vision, Dieu annonce que le juste vivra. Dieu ne l'abandonne pas. Le juste n'aura la vie sauve que par sa fidélité à Dieu. Celle-ci passera par l'épreuve, le doute, mais la promesse se réalisera... elle viendra certainement. Aussi attends-la dans la confiance en Dieu, la fidélité.

Avoir et garder cette foi qui est confiance en Dieu, et justement « quand on est dans le tunnel »; croire, et faire confiance à Dieu, lui rester fidèle, malgré toutes les apparences contraires.

Seigneur augmente en nous la foi, disons nous avec l’Évangile de ce jour !

Une belle image de cette foi chrétienne se retrouve dans la scène évangélique où Jésus saisit la main de Pierre qui commence à s’enfoncer dans les eaux du lac. 

Grâce à la foi nous gardons le contact avec Dieu, notre compagnon de voyage, et nous savons que nous ne serons pas seuls à faire face aux difficultés. «Voici que je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin du monde». (Mt, 28,20) 

Avoir la foi, c’est donner toute sa confiance à Jésus malgré les apparences. Jésus nous parle de l’arbre qui se jette dans la mer. Dans la Bible, l’arbre est symbole de vie et la mer symbole de mort. Qu’un arbre aille se planter dans la mer, c’est bien ce que Jésus a fait : il a planté la vie dans la mort, et la mort a été vaincue. Par sa mort et sa résurrection, il nous a ouvert un passage vers la vraie vie. Nous pouvons vraiment lui donner toute notre confiance car rien ne peut nous séparer de son amour.

L’Évangile insiste aujourd’hui sur la puissance extraordinaire de la foi ; mais en même temps, il nous rappelle que nous n’avons pas à nous en glorifier. Nous avons tout reçu de Dieu sans mérite de notre part. Si notre témoignage porte du fruit c’est parce que Dieu est là. Sans lui, rien ne serait possible. L’évangile nous dit que nous sommes « des serviteurs quelconques.  Nous ne sommes que des serviteurs. » Mais nous ne sommes pas inutiles pour autant. Si le serviteur était vraiment inutile, son maître ne le garderait pas. Et si Dieu nous prend comme serviteurs, c’est qu’il compte sur nous. Nous sommes quelconques, mais avec notre petit travail quelconque, il fait sa moisson. Contentons-nous d’être des serviteurs. Lui, il fera le reste. Quand le Seigneur, nous appelle, il nous fait comprendre que le principal travail, c’est lui qui le fait.

La foi est un don de Dieu. Mais ce don il faut le protéger, le faire grandir

C’est ce que nous venons faire chaque dimanche au contact du Christ et au contact des autres membres de la communauté. La foi ne peut survivre si elle n’est pas alimentée. 

Nous croyons avoir peu de foi et le Christ nous dit : commencez avec ce que vous avez. Ensuite, organisez-vous pour la faire grandir… par la prière, la méditation, vos engagements au service des autres. Donnez de votre temps et utilisez vos talents pour aider les autres… et vous verrez que votre foi grandira. 

Cette foi que nous avons, nous devons aussi la transmettre aux autres, surtout aux enfants, aux petits enfants… comme Paul  transmet à Timothée ce don précieux, et il invite Timothée à le transmettre à son tour… 

Aujourd’hui, le problème de la transmission de la foi est que cette mémoire collective manque à beaucoup de nos jeunes chrétiens, baptisés et sans autre éducation spirituelle… Ils sont alors ignorants de notre culture religieuse. La mémoire à travers l'instruction religieuse et à travers la vie collective, les rites répétés, les manifestations populaires de la communauté. Travaillons à ne pas étouffer ni à faire disparaître notre mémoire collective.  

La foi est un don précieux. Il nous faut la protéger, l’alimenter, la transmettre et faire en sorte qu’elle influence notre vie de tous les jours. « Seigneur, augmente en nous la foi »