3° DIM Avent

Jean Baptiste au bord du Jourdain appelait à préparer les chemins du Seigneur et à se convertir. Aujourd’hui il est en prison, en attente de sa condamnation et il s’interroge, ce Jésus que j’ai annoncé, n’est pas celui que je pensais, il ne libère pas des romains… qui est-il vraiment ?

Alors, aujourd’hui, interrogeons-nous : qu’attendre à Noël ? un prophète ? un roi ? une béquille ? un Dieu distributeur de grâces ? un Dieu bouche-trou qui comble vos manques ou le remède qui supprime vos douleurs ? Si nous attendons que Dieu change le monde, certainement dirons-nous qu’il n’est pas venu ou qu’il n’existe pas. En fait Jésus nous invite à regarder l’arbre à ses fruits : l’important n’est pas QUI doit venir, mais quels sont les fruits qu’il engendre sur son passage ! C’est une question de regard : Jésus le répète : regardez, ouvrez les yeux : mais que regardons-nous ? Les arbres qui tombent ou la forêt qui pousse ? Ce qui nous manque ou ce que nous avons déjà ? Ce qui brille ou ce qui est humble ?

Jésus nous invite à répondre par nous-même aux questions que nous nous posons. A questionner à la fois nos attentes et notre regard. Et selon ce que nous regarderons (nos idées et nos attentes ou les fruits de chaque événement ), alors peut être trouverons-nous la joie, cachée là tout au fond des choses simples et humbles. Voilà à quoi sert ce temps de l’avent, un temps pour nous préparer à exercer notre regard afin d’accueillir l’Avènement de la Vie !

Depuis toujours il y a des gens dont la vie est très compliquée, très triste, et qui sont loin de Dieu. Des gens qui font du mal aux autres, et qu’il faut éviter de suivre. Et il y a des gens, dont la vie est tellement belle, tellement lumineuse, même dans la souffrance ou les problèmes, que l’Église nous dit qu’ils sont avec Dieu.

Parmi ceux-là, il est un garçon vraiment très sympa, Carlo. Carlo est mort quand il avait quinze ans, d’une maladie soudaine, il s’est endormi dans la paix après une courte vie, mais très remplie. Carlo croyait au Ciel, il est parti sachant qu’il irait près de Dieu, que tout ne s’arrêtait pas sur son lit d’hôpital. Carlo avait la foi, et était un garçon heureux. À son enterrement, en 2006 à Milan, ses parents ont été surpris : l’église de la ville n’était pas assez grande pour accueillir tous ceux qui venaient lui rendre un dernier hommage ! Et même dehors, sur le parvis, ça se bousculait, des milliers de personnes sont venues lui dire «au-revoir» et «merci».

Carlo aimait bien le sport, la musique, les films policiers, et sortir avec ses amis. Il était très doué en informatique, il réparait des ordinateurs et programmait. Il faisait de la vidéo, il filmait et faisait des montages sur ordinateur. Il faisait même des sites. De toute cette technologie, il tirait le meilleur en évitant le mal : il faisait des expositions et des sites Internet pour parler de Jésus présent dans son eucharistie, des lieux d’apparition de la Sainte Vierge, de l’enfer et du paradis.

Carlo était heureux, rayonnait de bonheur, il n’avait pas honte de dire qu’il était croyant. il allait à la messe et priait le chapelet tous les jours, et, en donnant beaucoup de temps pour les autres, les personnes en difficulté, malades ou isolées, il a vécu une vraie vie de garçon d’ aujourd’hui, devenant un exemple pour ses amis. Il allait très souvent prier Jésus présent au tabernacle, dans le Saint-sacrement, et il disait à ses amis : quand on est près de Jésus, on ne peut pas se perdre. On ne peut pas se tromper de route quand on prie tous les jours.

Être près de Jésus, et de sa mère, tous les jours, tous les jours, dans la prière, éloigne de nous le mal et les mauvaises idées.

Il disait « tous naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies.»

Si tu veux être toi, sois proche de Dieu !

Nous avons toujours un choix à faire, entre son égoïsme et Dieu, sa petite vie à soi et servir les autres. Carlo, un jour dit à sa mère qui voulait lui acheter une seconde paire de baskets, lui répondait : j’en ai déjà une, donne l’argent aux pauvres ! Carlo, quelqu’un qui vivait avec ceux de son âge mais qui priait tous les jours, et qui s’est endormi, simplement dans la paix, en offrant ses souffrances pour le pape et l’Église. On a besoin d’amis, qui nous aident, qui nous guident ! Le sourire de Carlo peut aider, et on peut prier avec lui. Écoute ses paroles : « La tristesse, c’est le regard tourné vers soi-même. Le bonheur, c’est le regard tourné vers Dieu. »

Le 5 Juillet 2018, le Pape François le déclare vénérable. En ce dimanche de la joie demandons à Carlo, à la Vierge Marie cette joie d’être avec Dieu, au service de Dieu et des autres à travers les talents qui nous sont confiés.