19° DIM O

Elie, le prophète, sous le coup d'une condamnation à mort, doit fuir la reine Jézabel. Il souhaite mourir en s'endormant pour éviter une exécution violente.

Même lui, même ceux qui ont eu la chance de voir, d’entendre Jésus peuvent être touchés par le doute. Avec une grande délicatesse, l'ange de Dieu réconforte cet homme profondément découragé. A deux reprises, il touche Elie et lui dit : « Lève-toi et mange ! » Il lui offre des galettes cuites sur la braise et une cruche d'eau. C'est le pain de la route. « Fortifié par cette nourriture, Elie marcha jusqu'à la montagne de l'Horeb ». Là-haut Elie ressourcera sa foi dans le Seigneur. Il y a aussi, pour nous des lieux, des moments de ressourcement de notre foi, de notre relation avec le Seigneur, à nous de les retrouver.

C'est avec la même délicatesse que Dieu nous offre aujourd'hui le pain de la route, pour la traversée de notre pèlerinage terrestre marquée par bien des déserts. Il nous oriente non plus vers un pain cuit sous la cendre, mais vers Quelqu'un : son propre Fils. Jésus est le pain descendu du ciel, le vrai pain de vie, donné par le Père.

« Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie » Nous chrétiens, nous avons tous besoin de cette nourriture que Dieu nous donne pour continuer notre marche.

Quelle souffrance pour le Seigneur, pour l’Eglise, pour nous-mêmes, que de voir la désaffection des communautés chrétiennes vis-à-vis de l’Eucharistie. Et aujourd’hui, il voudrait nous ramener à l’essentiel. Le Christ se présente à tous comme « le Pain descendu du ciel ». Il est le plus beau cadeau que Dieu ait pu faire à l’humanité. C’est Jésus qui se donne à nous pour que nous puissions vivre éternellement. C’est un cadeau imprévu et inattendu. Nous n’avons rien fait pour le mériter. Il s’agit d’un don gratuit de Dieu.

Et cette révélation provoque une crise. Il y a ceux qui croient et ceux qui refusent de croire. Et dans notre monde d’aujourd’hui, ça n’a guère changé. Beaucoup se sont installés dans l’indifférence ou le refus. Ils ne voient en Jésus que le côté humain. Ils refusent de reconnaître sa divinité. Cet Évangile vient remettre en question ce que nous croyons savoir sur Jésus. Il n’est pas seulement l’homme de Nazareth ; il est le « pain du ciel », la nourriture pour la route. Il nous dit qu’il faut le « manger ». Venir à lui, c’est croire en sa Parole, c’est s’en nourrir, c’est l’accueillir comme un don de Dieu.

Chaque dimanche, le Seigneur vient nous nourrir de sa Parole et de son Eucharistie. C’est un don extraordinaire dont nous ne mesurons pas l’importance. Nous n’aurons jamais fini d’en découvrir la grandeur.

Remercions le Seigneur qui envoie au milieu de nous des frères, des sœurs pour réconfortés les découragés.
remercions le Seigneur qui donne à chacun ce qu’il lui faut pour continuer son chemin.

Remercions le Seigneur qui réponds avec douceur et patience à nos récriminations, à nos plaintes, à nos colères.

Que grandisse en nous le désir de nous laisser attirer par Jésus Christ.

Que grandisse en nous le désir du pain de vie éternelle.  Que jamais nous ne soyons séparés de Lui. Amen