Aujourd’hui je vous pose trois questions auxquelles nous ne pouvons répondre que oui ou non.

Dieu infiniment Bon, tout Amour et uniquement amour, nous tout petits et limités aurons-nous un jour fini de connaître Dieu ?

Pouvons-nous aimer sur commande et sur ordre ?

Si je suis ici, j’ai au moins ce désir d’aimer Dieu et les autres, suis-je prêt à mettre tous mes pas dans ceux du Seigneur ?

Aux deux premières nous répondront sans hésiter non. A la dernière je risque de mettre des bémols, des limites au oui avec la chance que si je dis non aujourd’hui je pourrais toujours revenir et dire oui un jour, même si le oui total se fera au seuil de cette vie, au jour du passage de la mort.

A la question du commandement Jésus répond par la seule chose qui ne se commande pas : tu aimeras.

Dans un commandement nous ne trouvons qu’obligation de faire ou de ne pas faire.

Avec Jésus nous dépassons les frontières du défendu et du permis. Jésus nous invite à VIVRE !

En nous créant, nous donnant la vie, le Dieu d’amour n’a qu’un désir aimer l’être humain que nous sommes, que je suis et nous rendre heureux. Ainsi, notre relation avec Dieu comme avec les autres ne peut pas se contenter de faire ou de ne pas faire, il faut aussi être. Que dit Ste Thérèse en cherchant sa place dans sa communauté et dans l’Eglise ? Elle dit : un jour je compris que l’Eglise avait un cœur, un cœur qui bat et aime, et dans ce cœur je serai l’amour. Thérèse a choisi d’aimer ! et nous ? Pouvons-nous aimer sans choisir d’aimer et d’être aimé ?

Aimer Dieu, c’est le vivre aujourd’hui dans notre vie ! C’est reprendre le psaume de ce jour : je t’aime Seigneur ma force, mon rocher, ma forteresse. Louange à toi mon Dieu, quand je t’appelle tu me sauves !

Aimer les autres c’est accueillir ce pain à partager aujourd’hui.

Et si au fil de nos rencontres nous entendions ces mots des autres qui sont nos frères :

Vous m’avez invité en votre présence et vous avez fait avec moi un bout de chemin...

Vous avez partagé la Bonne Nouvelle avec moi et vous m’avez aidé à comprendre…

Vous m’avez accepté et dit que ma présence vous apportait de la joie…

Vous m’avez laissé entrer et vous avez pardonné mes faiblesses… Alors j’ai pleuré des larmes de joie. Pensons que ces mêmes paroles nous pouvons les dire au Seigneur en ajoutant tu as marqué mon front du signe de la croix, du sceau de Dieu et tu m’as dit que j’étais et reste ton enfant bien aimé. Et je pleure des larmes de joie ! Comment, aujourd’hui, demain, chaque jour, je pourrais rester sans remercier et louer le Seigneur mon Dieu ?

Et voici que le Seigneur nous dit d’aimer avec toute notre force, notre intelligence et notre cœur.

Donne-nous Seigneur cette énergie pour aimer sans compter. Que notre intelligence apprenne à discerner et juger correctement les situations difficiles… pour aimer davantage ! Que notre cœur invite à chercher toujours le bien de tous, et d’être solidaires des autres dans l’amour !

Enfin Seigneur tu dis que cet homme n’est pas loin du Royaume, et pourtant il n’y est pas. Que lui manque-t-il ? Que nous manque-t-il ? Un cœur ouvert, capable de faire confiance et qui écoute la Parole de Dieu. Jésus commence ainsi dans sa réponse : écoute Israël, écoute, enfant de Dieu ! Ta parole Seigneur est une lampe sur ma route ! Que ma bouche chante ta louange Seigneur !

Répondons à l’amour de Dieu en aimant !