Combien de fois crions-nous Seigneur prends pitié de nous ? (pas de moi seulement mais de nous tous ?)

Combien de fois disons-nous MERCI Seigneur ?

En ce mois d’Octobre dédié à la mission, les lectures nous rappellent combien la Bonne Nouvelle est offerte à tous. (auj elle s’ouvre encore plus pour Tyméo)

Si le peuple de Dieu a été le premier a recevoir cette annonce de la Parole de Dieu, il est aussi offert à des étrangers comme le dit la première lecture. Le général Syrien Naaman ne connaissait pas le Dieu d’Israël. Mais il a eu foi en la parole du prophète Élisée. C’est cette foi qui a été le point de départ de sa guérison et de sa conversion. Il décide alors de quitter les idoles pour ne plus adorer que le Dieu d’Israël. Ce Dieu n’est pas celui d’un peuple mais aussi celui de toute la terre. C’est de cela que nous avons à témoigner.

Paul a aussi quitté son pays pour aller porter la Bonne Nouvelle au monde, il disait simplement on n’enchaîne pas la Parole de Dieu ! certains peuvent interdire que nous parlions de Dieu, mais rien n’arrêtera les merveilles de Dieu de s’accomplir et Dieu d’être reconnu.

L’Evangile nous montre ces dix lépreux qui s’avancent vers Jésus, franchissant les barrières de l’interdit. Lépreux tu es, tu resteras alors éloigné des autres et tu seras déclaré impur.

Assemblés aujourd’hui, nous ne sommes pas porteurs de la lèpre, mais pécheurs tout de même et nous disons aussi Jésus prends pitié de nous ! la lèpre qui nous ronge est tout simplement ce qui nous éloigne de Dieu comme des autres, un mal qui ronge peu à peu notre cœur au risque de le fermer à l’amour comme à la vie.

Jésus leur demande, en réponse d’accomplir la loi comme s’ils étaient guéris, allez vous montrer aux prêtres qu’ils reconnaissent votre guérison et vous rétablisse dans la communauté. Jésus prend cette liberté de la Parole qui fait naître, puisqu’en chemin ils seront guéris.

Le seul qui revient vers Jésus remercier est celui-là même qui ne pouvait pas aller vers le prêtre puisqu’il était samaritain, étranger, rejeté par les autres. Par sa guérison cet étranger trouve la foi et glorifie le Seigneur, remercie Dieu. Il peut maintenant retourner vers sa famille et son village, ceux qui ne font pas partie du peuple de Dieu, et il pourra à son tour témoigner de Jésus qui sauve !

Dieu ne s’intéresse pas seulement à ceux qui croient, amis à tous les hommes qui sont ses enfants. Dieu veut simplement tous nous rassembler dans sa maison. Saurons-nous le reconnaître ?

À notre tour, nous sommes invités à rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’il nous donne. Trop souvent, nous ne voyons que ce qui ne va pas. Nous oublions que Dieu est « là, au cœur de nos vies ». Alors oui, rendons-lui grâce par nos chants de louange et par toute notre vie.

 Aujourd’hui, en nous et autour de nous, le besoin, de dire merci, de glorifier Dieu est il toujours présent ? Devant le petit nombre de chrétiens qui vivent l'Eucharistie dominicale, on est tenté de dire comme Jésus: « Où sont donc tous les autres ? Ne sont-ils pas aimés de Dieu eux aussi ? »

Autrefois, on disait merci au Seigneur avant et après le repas, on remerciait à la fête d’Action de grâce pour les récoltes et la nourriture qui nous venait de la ferme, on se réunissait chaque dimanche avec la communauté chrétienne, pour dire merci pour le don de la vie, pour la famille, pour la paix, pour la nourriture, pour la joie d’être chrétien. Aujourd’hui, bon nombre ne sentent plus ce besoin de dire merci.

Tout au long de ce mois du Rosaire, nous nous tournons vers la Vierge Marie. Dans le Magnificat, elle rend grâce au Seigneur non seulement pour ce qu’il a fait en elle mais aussi pour son action dans l’histoire du Salut. En célébrant cette Eucharistie, nous nous unissons à cette action de grâce de Marie et nous lui demandons de nous aider à rester fidèles à la mission qui nous est confiée.