Peut-être sommes-nous habitués à une sorte de religion qui demande peu de choses, qui n’exige rien… ceci crée une fausse image de ce que nous sommes en tant que chrétiens et une fausse image de Dieu. Dans l’évangile, le Christ revient constamment sur les exigences du chrétien : il nous invite à entrer par la porte étroite, à porter notre croix comme lui l’a fait, avec lui, à utiliser nos talents, à veiller, à garder nos lampes allumées, à porter du fruit…

Les mauvaises langues diraient que Jésus ne fait rien pour attirer. Il ne cherche pas à gonfler les effectifs, juste à rappeler ce qu’est un disciple et Il nous invite à nous asseoir pour nous laisser instruire par Lui.

Jésus, prophète de l’amour nous demande d’organiser notre vie en fonction du premier choix que l’on fait d’aimer le Seigneur. Cet amour de Dieu qui peut si facilement être étouffer par nos occupations humaines, familiales, professionnelles… Jésus ne dit pas d’aimer à moitié le conjoint, les parents, les enfants, comme si cela était possible et d’aimer par l’autre moitié Dieu Notre Père. Aimer l’un et l’autre, la famille, les amis dans le Seigneur source de tout amour vrai.

Notre oui à la suite du Christ ne peut pas être prononcé du bout des lèvres, pas plus qu’un oui au conjoint, à la famille…

Venir à l’église semaine après semaine est une façon de montrer l’importance que la rencontre eucharistique a pour nous. Celui qui se rend à la messe malgré ses  multiples activités, malgré l'indifférence de son milieu, témoigne du sérieux de sa foi.

Être chrétien, c’est quelque chose de beau qui donne sens à la vie, mais c’est sérieux, c’est exigeant… comme tout ce qui vaut la peine dans la vie. 

Dans l’Apocalypse, nous entendons le Christ qui reproche à l’église de Laodicée sa tiédeur : «Je connais ta conduite, tu n’es ni froid ni chaud, tu es tiède… Allons un peu d’ardeur,  reprends-toi.! » (Apo 3, 15…) 

La première lecture et le psaume nous parlent d’acquérir la sagesse du cœur… C’est cette même sagesse qui nous permet de prendre au sérieux les conseils du Christ et de vivre en chrétien.

La sagesse du cœur ne rend pas la vie plus facile, mais elle ajoute une autre dimension, un autre sens à nos activités et nous aide à prendre notre vie chrétienne et d’enfant de Dieu au sérieux.

Un chrétien pakistanais, Ministre des Minorités religieuses écrivait : « On m’a demandé d’abandonner ma bataille, mais j’ai toujours refusé, même si je sais que je risque ma vie. Moi je veux servir Jésus. Je veux que ma vie, mon caractère, mes actions parlent pour moi et disent que je suis en train de suivre Jésus Christ ! » Puissions-nous en dire, en écrire autant…

Vivons en enfants de Lumière, en enfants de Dieu, heureux d’avoir un tel Père qui nous aime et que nous aimons et servons dans nos frères ! Souhaitons-nous de ne jamais être séparés du Seigneur.

Que Notre Dame, en ce 8 Septembre, mette en nos cœurs et nos vies ce même oui qu’elle a dit et donné au Seigneur !