Noël 2018


 

Un enfant nous est né ! En Jésus, né de Marie, voici Dieu qui se fait pour nous petit enfant et qui vient nous révéler ce que nous sommes, des pécheurs que Dieu n’abandonne pas et veut sauver. Parce qu’Il nous aime, il vient partager notre destin, nos soucis et nos peines, nos épreuves et nos espoirs. L’incarnation de Noël, c’est un feu qui veut nous réchauffer, nous éclairer, nous purifier et nous traverser pour en atteindre d’autres de proche en proche. Quand ce don est accueilli portes grandes ouvertes et reçu en nos pauvres bergeries, en nos cœurs humains porteurs de bien et de mal.  Voici que la paille devient or, le caillou diamant et la nuit lumière. « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire… »

Il nous faut avant tout nous rappeler ce pour quoi Dieu se fait homme. Jésus est Dieu qui sauve. C’est ce feu de l’amour qui donne la chaleur de l’Evangile et nous permet d’être bons à l’image et ressemblance de Dieu qui toute bonté.

Dieu sauve ! C’est ce que nous voyons sur notre dessin de feuille de chants. Il y a bien sûr la crèche, mais nous y trouvons aussi deux mains et une pomme entamée, nous rappelant le péché, notre péché, nos orgueils, nos égoïsmes, nos manques d’amour de toutes sortes, nos manques de justice et de paix. C’est Adam et Eve qui viennent à la crèche porter le fruit de leur faute, c’est chacun de nous qui apportons à Jésus le poids de nos fautes, le poids du mauvais en l’humanité. Car Jésus est venu pour cela, nous libérer des liens de la mort, nous réconcilier avec Dieu, nous conduire jusqu’au Père ! Offrons toute notre personne à Jésus. Il nous ouvre les bras et prends à bras le corps tout ce qui nous entrave et nous éloigne de Dieu. C’est ainsi qu’Adam et Eve, toujours sur notre feuillet, ont été relevés et s’avancent vers le Royaume des cieux. Ils s’éloignent de la crèche pour rejoindre la maison du Père. Encore un peu de temps et Jésus descendra aux enfers les chercher avec tout le peuple de croyants de l’Ancien Testament.

Il nous faut aussi nous redire ce que nous avons entendu dans le conte de Noël : cet enfant qui cherche Noël, qui veut découvrir la réalité de Noël ! Combien aujourd’hui de nos contemporains ignorent, ont oublié le sens profond de Noël…. Cet enfant découvre que Noël c’est un cadeau (Dieu se donne), c’est de la lumière et c’est de l’amour… Il lui faut encore un peu de recherche pour comprendre encore mieux et dire à ses amis Noël c’est l’étoile qui brille si fort pour nous attirer à la crèche, à la mangeoire… Noël, ce sont Marie et Joseph, l’Enfant Jésus qui vient de naître, ce sont les bergers, ce sont les pécheurs qui changent et deviennent meilleurs… Cet enfant du conte, devient porteur, messager de cet évènement qui changera le monde, messager de Jésus Prince de la Paix, qui veut la Joie.

La Paix est si fragile, la Joie est ternie dans beaucoup de cœurs ! Mais si le monde dédaigne Jésus, Sauveur, Prince de la Paix, Source de Vie et de Joie, si ce monde ne connaît plus Dieu Créateur, comment pourra-t-il vivre ? Comment pourrait vivre et résister aux vents destructeurs un chêne à qui nous avons coupé ses racines, à qui nous avons séparé le tronc et ses branches des racines ? Soyons dans la Joie d’être les enfants de Dieu porteurs d’un si grand message : Dieu au milieu de nous, Dieu sauve, Dieu qui aime !

Noël est la fête d’une présence qui ne s’impose jamais et ne contraint personne. Une présence qui nous redit que, tels nous sommes aujourd’hui, tout n’est pas joué, tout est toujours possible, une nouvelle naissance est proposée. A ceux qui ne voient que les décombres, le prophète Isaïe vient redire : « Eclatez de joie, ruines de Jérusalem ! ».

Aujourd’hui nous est né Jésus ! Dieu se donne sans se reprendre, il dit la vie nouvelle qu’il offre en partage !

Un signe dans le ciel tel une étoile, un simple signe sur la terre telle la naissance de l’Emmanuel, couché dans une mangeoire. Dieu n’est pas dans le décor, il est dans cet enfant, il est en chacun de nous comme la petite flamme de l’amour, de l’espérance, de la joie, qui nous habite, qui brûle sans se consumer… cette flamme nous invite à devenir chacun une terre habitée, devenir le Corps du Christ !