Mercredi des cendres

Depuis près d’un an il peut nous sembler d’être dans un long carême sans fin, privés de retrouvailles, de rencontres, de fêtes, de convivialité… Et pourtant nous poursuivons le chemin. Nous pourrions regarder le chemin parcouru si cela nous permettait de voir les manques et les soifs, les faims à combler. Mais demandons-nous : comment vivre alors ce carême sinon comme une occasion de ne pas subir les choses mais de les choisir pour se recentrer sur l’essentiel ? Un temps pour choisir cet essentiel si invisible à nos yeux, mais visible pour le cœur qui cherche, pour le cœur qui aime. Celui qui a trouvé, qui se nourrit de cet essentiel devient lumière, éclaire le monde qui l’entoure par sa façon d’être et d’agir.

Où se trouve aujourd’hui notre essentiel ?

Qu’est ce qui nous aide et nous permet de vivre aujourd’hui ? Qu’est ce qui nous comble ?

Dieu nous donne 40 jours pour creuser de l’espace pour accueillir Dieu, le don de Dieu.

Laissons-nous renouveler par la rencontre avec le Seigneur. Laissons-nous renouveler par sa Parole lue, méditée, voire ruminée, partagée…

Dans la prière, le Seigneur nous invite au désert avec lui pour qu’à la fin du désert nous puissions partir sur les chemins annoncer la victoire de Dieu sur le Malin, sur la mort.

Dieu nous propose un chemin de vie pour donner sa vie, pour donner la vie, pour être des vivants et non des morts vivants.

Dans notre aumône, Dieu nous invite à tourner notre regard vers sa patience qui continue à prendre soin de sa création, de ses enfants qui sont nos frères, nos sœurs, et que nous défigurons si facilement.

Dans notre jeûne, nous nous garderons de ce qui peut nous détourner des autres. Nous prendrons ce temps, ces privations, pour faire le bien et faire du bien.  Appliquons-nous à dire des mots qui encouragent, qui réconfortent, qui fortifient, qui consolent et qui stimulent. Que notre charité ouvre nos cœurs à la souffrance des autres.

Chaque jour, chaque saison est remplie des dons du Seigneur, entrons, demeurons dans la douceur et la patience de Dieu, implorant sa miséricorde pour en accueillir encore plus d’amour et pour le donner à notre tour.