Et si aujourd’hui nous portions notre méditation, notre regard sur la lettre de St Paul…
L’amour ne fait rien de mal au prochain… Cela ne fait que rejoindre les paroles du Christ lorsqu’il nous demande et nous dit :
« Aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés.» (Jn 13,34)
Mais, c’est tellement difficile d’aimer comme Lui !
Lui qui connais notre cœur, il sait que bien souvent nous avons envie de faire mal aux autres : leur donner des coups, les insulter, refuser de les aider, exciter leur jalousie, se venger…
Seul, nous savons que nous n'y arriverons pas. Heureusement, nous nous souvenons de cette promesse du Christ : «Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux.» (Mt 18, 20)
Donne-nous la grâce, Jésus, de pouvoir prier avec d’autres et dire : donne-nous un cœur qui aime, comme le cœur de Jésus nous aime.»
Saint Paul ajoute : N’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel…
Nous devons toujours vivre comme si nous avions une immense dette d'amour à rembourser chaque jour de notre vie... Car, Aimer, ç' est tout recommencer chaque jour... ç'est est donner et donner encore...
Lorsque l'on prend le chemin de l'Amour, la route s'élargit un peu plus chaque jour. C’est comme nos yeux jusqu'alors aveugles s'habituent peu à peu à la Lumière et voient le monde entier à aimer.
Et si nous terminions par cette prière de Michel Quoist :

 

L’amour n’est pas tout fait. Il se fait.
Il n’est pas une robe ou un costume à porter
Mais pièce d’étoffe à tailler, à monter et à coudre.
Il n’est pas appartement ou maison, livré clé en main,
Mais une maison à concevoir, à bâtir, à entretenir et souvent à réparer.
Il n’est pas sommet vaincu mais départ de la vallée, escalades passionnantes,
Chutes dangereuses dans le froid ou la chaleur du soleil éclatant.
Il n’est pas solide ancrage au port du bonheur,
Mais levée d’ancre et voyage en pleine mer dans la brise ou la tempête.
Il n’est pas OUI triomphant, énorme point final qu’on écrit en musique
Au milieu des sourires et des bravos,
Mais il est multitude de « oui » qui pointillent la vie
Parmi une multitude de « non » qu’on efface en marchant.
Ainsi, être fidèle, vois-tu, ce n’est pas ne pas s’égarer, ne pas se battre, ne pas
tomber, c’est toujours se relever et toujours marcher, c’est vouloir poursuivre
jusqu’au bout le projet préparé ensemble et librement décidé, c’est faire confiance à
l’autre au-delà des ombres de la nuit, c’est se soutenir mutuellement au-delà des
chutes et des blessures.
Prenons la main que Dieu nous tend et marchons avec lui.