« Laissons-nous réconcilier avec Dieu ! »

Accueillons ce temps pour nous préparer au grand mystère de la mort et de la Résurrection du Christ.

Le maître du mensonge, Satan, cherche toujours à nous faire croire et penser que nous sommes les maîtres de notre vie, que notre vie aurait son origine en nous-mêmes.

La joie du chrétien vient de cette écoute et cet accueil de la Bonne Nouvelle. Malgré notre indignité, Dieu nous aime toujours, Dieu n’arrête pas ce dialogue de salut avec nous !

Regardons la main que Jésus nous tend, comme il l’a fait pour tant d’hommes et de femmes, d’enfants… Regardons les bras ouverts du Christ crucifié pour nous laisser purifier par lui.

Il nous faut Tendre la main...
Tendre la main, pour soutenir, , pour guider, tendre la main pour prendre appui avec confiance.

Tendre la main pour accueillir, pour offrir, pour recevoir. Tendre la main pour toucher, pour caresser, pour réconforter, tendre la main pour s'abandonner.
Tendre la main pour faire la paix, comme tendre la main pour l'accepter. Tendre la main pour aider l'autre à se relever ou tendre la main pour s'accrocher. Tendre la main pour lâcher prise, pour se libérer.
Mais aussi tendre la main pour arracher, pour repousser, pour dérober...

En ce Carême qui commence, Dieu nous tend la main. Au fil des jours, prenons le temps de reconnaître sa main tendue tout en faisant l'effort d'en saisir le sens.
Prenons le temps également de regarder de quelle manière nous tendons la main à notre prochain. Nous y trouverons sans doute des motifs de conversion personnelle.

 

Entrons en ce temps qui nous est donné !

Entrer en Carême, c'est ouvrir sa porte et réapprendre à bouger, à se déplacer, à vivre. C'est refuser de rester figé dans ses positions, ou ses certitudes absolues.

Entrer en Carême,

c'est aussi mettre le cap sur Dieu en se laissant déranger par les coutumes des autres, leurs idées, leurs habitudes, leurs langues.

Se laisser surprendre par la musique de l'autre, qui dit un autre rythme, un autre temps, une autre chanson.

Entrer en Carême, c'est aussi se mettre à l'écoute de la Parole, celle qui, au milieu des bavardages, nous touche au cœur et nous arrache non une larme, un billet de banque, un chèque, mais un geste de pardon, d'amour ou de paix.

Entrer en Carême, c'est se mettre à l'écoute de la réussite de Dieu, celle qui accepte la blessure, celle qui ne profite pas de l'échec du faible, celle qui n'exploite pas la naïveté ou la sueur du faible.

Entrer en Carême, c'est se mettre à l'écoute de l'amour de Dieu.

Pas un amour qui ne tient compte que du tour de taille,

de la beauté des yeux ou du regard.

Un amour qui apprend à lire autrement, à parler, à partager, à se rencontrer autrement.

(passage: " Entrer en Carême" trouvé sur le site du Diocèse de Dijon)