Assomption

Où allons-nous, où voulons-nous aller ?

Avec Marie nous nous mettons en route. Une route commencée au jour de la naissance, au jour où, comme Marie, nous avons accueilli Jésus dans nos vies.

Il nous arrive de ne pas trop savoir où nous allons, mais le désir de chercher, d’aller ailleurs, vers autre chose nous anime bien souvent.

Marie s’est mise en route avec empressement, et elle sait où elle va, elle sait que ce voyage ne sera pas de tout repos ni sans risque. Marie marche et finit par entrer dans la maison de sa cousine Elisabeth. Marie porte en elle un message : celui de la Bonne Nouvelle, elle porte un Enfant : celui de la Promesse. Elisabeth porte elle aussi un enfant : le messager, la voix qui crie dans le désert, dans le désert de nos vies.

Marie comme Elisabeth, Jean et Jésus, les deux enfants à naître sont tous visités et remplis de l’Esprit Saint. C’est déjà la première des pentecôtes tenue cachée, comme pour protéger le mystère de Dieu. L’Esprit Saint visite et habite ces cœurs comme il nous habite. Saurons-nous reconnaître sa présence, sa prière, son action en nous et en chacun de nous, autour de nous ?

L’entourage d’Elisabeth se moquait d’elle la stérile, et un nouveau chemin s’est ouvert pour elle et pour Zacharie son mari. En chemin, Marie et Elisabeth rencontrent la main de Dieu. Elisabeth trouve la main de Celui qui change le rocher en source et la pierre en fontaine, source d’eau vive, fontaine de grâces. O Seigneur, féconde nos terres stériles qui défigurent notre vie, qui nous empêchent d’avancer ou de donner des bons fruits d’amour.

Marie s’est mise en route, la première en chemin comme nous le chantons souvent, elle ne s’est pas arrêtée par l’immensité du mystère qu’elle portait en elle, elle garde sa place dans l’infime, dans l’humilité et poursuit son chemin vers Dieu avec Jésus fils de Dieu.

Oui Maire, trouve sa place dans l’infime simplicité de la vie quotidienne, dans les gestes de tous les jours. De Nazareth jusqu’à la maison de sa cousine, de Bethléem en Egypte, d’Egypte à Nazareth, de Nazareth à Jérusalem, Marie avance, légère parce qu’elle n’a jamais connue le péché, elle avance dans la joie du service envers Dieu, envers les autres, dans la douleur des évènements, des paroles qui lui sont dites ou qu’elle entend : Un glaive te transpercera l’âme… heureux ceux qui entendent la Parole de Dieu et qui la gardent… Femme voici ton fils…

Mais Marie n’oublie pas de chanter le Seigneur qui se penche sur son humble servante, qui se souvient de son amour, qui élève les humbles et comble les affamés, qui relève Israël et le peuple des croyants.

Marie en chemin, nous propose de marcher à ses côtés comme dans les pas de son Fils, car désormais, Marie et Jésus sont unis à jamais.

Marie est élevée dans la gloire, dans son corps et son âme, dans le sillage de son Fils ressuscité, et Marie nous emporte avec elle, auprès de son Fils, et nous attend pour nous prendre auprès d’elle dans la gloire de Jésus son Fils qui est la gloire du Père.

Que le regard de Marie, embrasse toute la famille humaine, toutes les familles de la terre : cette grande famille de l’humanité créée et voulue par Dieu, même si l’humanité ne le sait pas ou l’oublie tout simplement. Que son regard, sa louange et sa prière embrassent la famille qu’est l’Eglise dont elle est Mère et servante.
Que son regard embrasse les familles de la terre bien souvent bousculées de nos jours sans oublier les enfants qui en sont l’avenir.

Où allons-nous si ce n’est pour continuer le chemin de la vie avec Marie notre Maman ? Où voulons-nous aller si ce n’est être avec elle auprès de son Fils et du Père qui nous aiment tant ?

Qui que nous soyons, dit Saint Bernard, lorsque nous sommes assaillis par les vents de la tentation, lorsque nous apercevons les écueils de malheur, regardons l’étoile, invoquons Marie, soyons sûrs qu’en la suivant, nous ne nous égarerons pas ni ne connaîtrons le désespoir !

Où allons-nous, où irions-nous sans Marie, la toute simple, orientée vers la l umière, traversée, illuminée par la lumière ?

O Marie, entraine-nous dans ton Oui au Seigneur, dans ton humble service, dans ta prière et ta louange comme dans le don et l’offrande de ta vie. O Marie garde-nous d’être des disciples des seuls beaux jours ! Marie donne-nous d’entendre et d’accomplir tes paroles : « faites tout ce qu’Il vous dira ! »