Nous sommes tous appelés à réorienter notre vie vers le Seigneur et à le suivre. Paul nous parle de vie fraternelle, d'humilité et même d'abaissement. Notre modèle doit être le Christ. Il a accepté la mort par amour de ses frères. C'est cette attitude qui lui a valu de triompher. Et c'est à ce triomphe sur la mort et le péché qu'il veut tous nous associer. Avoir les mêmes sentiments que lui, c'est être tout entier orienté vers le salut et la vie des hommes.

 

Jésus s'adresse à des gens qui prétendent être les meilleurs : ceux-là ne manquent pas et nous croyons, parfois en être. Ils se considèrent comme l'élite du peuple : c'est vrai qu'ils respectent la loi jusque dans les moindres détails. Mais derrière ce paravent, Jésus dénonce une grave infidélité à l'essentiel de la Parole de Dieu : ils sont persuadés de leur qualité religieuse ; ils se sont fermés aux appels à la conversion de Jean Baptiste et à ceux de Jésus. De plus, ils n'ont que mépris à l'égard des pécheurs.

 

Au même moment, nous avons des mal-croyants notoires, des gens de mauvaise vie, voleurs et tricheurs, considérés comme irrécupérables. Or voilà qu'ils accueillent l'annonce du Salut : ils se convertissent et changent de vie. Leur "non" est devenu un "oui" parce qu'ils ont cru à l'amour de Dieu qui les ouvrait à un avenir nouveau.

 

Jésus voit ce qu'il y a dans le cœur de chacun : il accueille le pécheur qui revient à Dieu. Les publicains et les prostituées ont commencé par répondre non à cet appel, mais ils se sont convertis. Ils ont accueilli Celui qui pouvait donner un sens à leur existence. Cette rencontre avec Dieu a complètement changé leur vie. Tout au long des Évangiles et dans l'histoire de l'Église, nous découvrons que les grands témoins de la foi sont des pécheurs pardonnés.

 

Jésus s'adresse aussi à chacun de nous ; c'est à nous qu'il pose la question : "Lequel des deux a fait la volonté du Père ?" Prière et action sont inséparables : une simple visite à un malade compte plus qu'un beau discours sur la maladie ; un pardon donné a plus de poids qu'une dissertation sur la paix.

 

DIEU le Père nous dit : "Mon fils, va travailler aujourd'hui à ma vigne !" Cette vigne c'est le Royaume de Dieu, Royaume d'amour, de justice et de paix. C'est là que Dieu veut rassembler tous les hommes, y compris ceux qui sont loin de lui.

 

Quel fils suis-je ? le premier qui rompt une relation mais en crée une autre ? le premier ne regarde plus son père comme le géniteur, celui qui a donné la vie, mais il choisit son père par amour, il est libre.

 

Suis-je le second pour lequel, ses relations avec le père ne sont que rapport de force, de pouvoir, d’aliénation… Il est fils par démission et non par vocation…

 

Quel Père est mon Dieu ? A chacun de répondre.

 

Travailler à la Vigne du Seigneur, c'est participer à cette œuvre de rassemblement, c'est témoigner de la foi et de l'espérance qui nous habitent.

 

Que  cette Eucharistie soit pour chacun de nous le lieu du repentir qui précède un engagement plus vrai dans la vigne du Seigneur.