Noël

 Les temps sont accomplis, la Promesse de Dieu est réalisée. Elle tient en cette naissance, entre les mains de Marie et de Joseph.

Il faisait bien sombre cette nuit à Bethléem pour qu’il n’y ait point de place à l’auberge pour la sainte famille. Branle-bas de combat dans ce temps de recensement où tous sont affairés à supporter le surplus de population… Tant affairés qu’ils ne remarqueront pas la présence de ce couple de futurs parents.

Imaginez les portes se fermant ainsi que les volets de chaque demeure. Comment alors la lumière de Noël pourrait-elle bien atteindre ce peuple qui attendait le Messie ? Comment la lumière de Noël, le message de Noël pourrait il bien atteindre nos cœurs quelque peu fermés et troublés par les évènements ? Et pourtant la lumière éclaire et traverse la nuit. Que la lumière de Noël soit dans vos cœurs, dans vos maisons !

Je voudrais, avec vous être ces différents êtres de la crèche.

Je voudrais être Adam ou Eve, comme chacun de nous, pécheurs, offrant une pomme fruit du péché et symbole de leur amour aussi… Ils viennent se confier à Jésus sauveur, ils implorent la miséricorde divine…Ils viennent accueillir celui qui est doux et humble de cœur, celui qui pardonne…

Je voudrais être l’âne, il a voyagé longtemps, portant sur son dos Marie, il a avancé aux pas des paroles de son maître Joseph. Il ne s’est pas plaint ! Il a porté le souci et les inquiétudes de Marie et Joseph sentant la naissance imminente du Fils du Très-Haut ! Où dormirons-nous ? Tout en refaisant ses forces dans l’étable, il regarde et contemple Jésus.

Je voudrais être le bœuf, dont on ne parle dans l’Evangile. Il est là dans son étable, il souffle son haleine, dit St François d’Assise sur l’enfant pour le réchauffer dans la vigueur de la nuit. Oh qu’il est bon d’avoir près de soi quelqu’un qui réchauffe le cœur ! Ah si seulement je pouvais réconforter ceux qui en ont besoin !

Je voudrais être Marie qui gardait et méditait tous ces évènements dans son cœur ; Marie qui dit encore et toujours ‘qu’il me soit fait selon Ta Parole Seigneur !’ Marie tu fais la part des choses et garde l’essentiel.

Je voudrais être Joseph. Il ne manifeste aucune colère contre ceux qui ont ordonné le recensement, aucune colère contre les choses qui ne vont pas dans le sens qu’il souhaiterait. O Joseph, toi le silencieux, le patient tu accueilles le Prince de la Paix pour nous le donner et nous inviter à être comme Jésus faiseur de paix.

Je voudrais être le feu que Joseph a dû allumer pour éclairer la grange comme pour réchauffer Marie et l’Enfant. Voici le feu de la Foi, le feu qui consume la faute originelle, le feu qui embrase les cœurs… le feu de la Résurrection en germe dans nos cœurs…

Je voudrais être la mangeoire qui s’apprête à accueillir celui qui se donnera en nourriture pour la Vie du monde. Cette mangeoire encore vide de nous accueillir tel que nous sommes pour nous rendre semblables au Seigneur !

Je voudrais être le berger, petit ou grand, il a appris et il sait regarder les signes du ciel, à lire dans la nuit le message des étoiles pour garder la bonne direction.

Je voudrais être le berger ou l’ange musicien ou chanteur, jouant et disant la louange de Dieu comme la vie des hommes et leur joie devant cette mystérieuse et belle naissance.

Je voudrais être le propriétaire de la grange, sans le savoir il a accueilli la VIE ! Il a mis à disposition son bien. C’est son simple bonheur dont il ne tire aucun mérite.

Je voudrais être le ravi, qui au matin est passé par là, a vu entrouverte la porte de l’étable, s’est approché et s’est émerveillé. Il loue le Seigneur pour cet enfant qui vient de naitre, cet enfant comme tout enfant porteur de tant de possibles…

Je voudrais être l’astre qui a guidé les mages jusqu’à Bethléem. Il a simplement rempli sa fonction de lumière et de guide dans la nuit. Puis-je devenir une lumière dans la nuit de mes frères !

Je voudrais être un des Rois venus d’Orient, apportant son présent au Roi qui vient de naître, sans savoir qu’il sera Roi de l’univers, dont la seule force sera celle de l’AMOUR !

Je voudrais être un de ces habitants de Bethléem qui au petit matin découvrira un nouveau-né, parce que les bergers l’ont dit.

Mais, je ne voudrais pas être de ceux qui n’ont pas accueilli la VIE, qui ne l’ont pas reconnu, de ceux qui restent indifférents à Jésus, Dieu Sauve, Dieu avec nous !

Toi Seigneur n’es-tu pas à la fois chacun de ces êtres et de tant d’autres parce que tu les aime tant et tous.

Que l’Amour de Dieu soit toujours en vous, avec vous, et soit porté par vous au monde !